Exposition "Zone Franche" à l'Institut des Cultures d'Islam
https://www.franceculture.fr/evenement/exposition-zone-franche-a-linstitut-des-cultures-dislam?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OqdpS1j2Z6ddMnh7R4f7XqL&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=638306#xtor=EPR-2-[LaLettre09022021]
Du 3 février au 1er août 2021, l'Institut des Cultures d'Islam présente, en partenariat avec Think Tanger et Doual'art, l'exposition Zone Franche, organisée dans le cadre de la saison Africa 2020. A découvrir dès maintenant en visite virtuelle !
En attendant de pouvoir rouvrir ses portes, l'Institut des Cultures d'Islam propose au public une visite virtuelle de l'exposition sur son site web
Zone Franche est une aventure collective, le fruit d’une rencontre entre trois structures artistiques situées au Cameroun, au Maroc et en France, animées par un même désir d’interagir avec les écosystèmes urbains qui les ont vu naître.
À partir des témoignages de nombreux créateurs et experts locaux, Doual’art, Think Tanger et l’ICI ont co-créé une exposition prenant la forme d’un espace poétique et symbolique autonome. À rebours de l’enclave qu’elle désigne habituellement, cette Zone Franche explore le mouvement des voyageurs, des marchandises et des imaginaires par-delà les limites matérielles ou invisibles.
En réaction à l’effacement progressif des modes de vie traditionnels, le concept de nomadisme est ici transposé à tout(s) ce(ux) qui traverse(nt) les frontières : femmes, hommes, croyances, biens de consommation et monnaies qui circulent au sein de cartographies arbitraires et d’infrastructures héritées du colonialisme.
Libres ou contraints, avec ou sans visa, par les airs, les terres ou les mers, leurs voyages résistent ou contribuent selon les cas, à la fragmentation d’un continent et d’un monde en proie à des velléités hégémoniques.
Zone Franche questionne ensuite des pratiques informelles qui se glissent dans les interstices de la mondialisation. Qu’il s’agisse de vente à la sauvette de cigarettes sur les trottoirs parisiens ou de bijoux dans les rues d’Alger, de contrebande à la frontière du Maroc et de l’Espagne, ou encore de construction spontanée d’habitats à Tanger, ces mécanismes de survie soulignent le combat et la résilience des individus en marge du modèle de développement capitaliste.
Parallèlement à ces stratégies bien concrètes de contournement, l’esprit tente lui aussi de s’abstraire de son environnement immédiat pour aller vers le réconfort d’autres mondes, lointains ou rêvés. Ces déplacements imaginaires sont autant de connexions immatérielles et fécondes qui esquissent des identités hybrides, des généalogies et des langues entrelacées, des cultures et des rites mêlés. Elles attestent de l’infinie capacité de l’homme à se réinventer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire