« LEADING FROM
BEHIND » : LA STRATÉGIE DE BARACK OBAMA DERRIÈRE LA FRANCE ET LE
ROYAUME UNI DANS L’INTERVENTION DE L’OTAN EN LIBYE EN 2011
ARTICLE PUBLIÉ LE 20/01/2020
ARTICLE PUBLIÉ LE 20/01/2020
Par Nicolas Klingelschmitt
Décoré du prix Nobel de la paix en 2009 alors qu’il
vient d’être élu président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama hérite d’une
position américaine complexe dans les affaires internationales, l’affaire
WikiLeaks fragilisant dès le début de son mandat la politique étrangère de
Washington en particulier au Moyen-Orient. Sous l’ère démocrate du « yes,
we can », l’armée américaine se retire progressivement d’Irak, mais reste
encore fortement engagée en Afghanistan, d’où le président américain annoncera
le retrait de 10 000 soldats en juin 2011, soit quelques mois après le
lancement de l’opération Unified Protector en Lybie par l’OTAN. Dans ce
contexte tendu une décennie après le lancement de la « war on
terror » par son prédécesseur à la suite des attentats du 11 septembre
2001, Barack Obama se sait observé par la communauté internationale et a
conscience de l’image négative et impérialiste qu’ont les Etats-Unis à travers
le monde et en particulier vis-à-vis du Moyen-Orient. En plein printemps arabe,
il s’engage donc dans une politique étrangère moins interventionniste, au moins
en apparence, à travers la stratégie qui sera qualifiée de « leading from
behind », littéralement « diriger de l’arrière » (1), qui
ressort de plusieurs analyses de la position américaine vis-à-vis de la crise
libyenne de 2011.
L’amertume post-intervention de Barack Obama
Cinq ans après l’intervention de la coalition de
l’OTAN, en voyant les conséquences de l’intervention conjointe de l’OTAN sur le
théâtre libyen, Barack Obama condamnera dans une interview de 2016 la stratégie
diplomatique de la France et du Royaume Uni et notamment leur fort lobbying
diplomatique au Conseil de Sécurité pour faire passer la résolution 1973 qui
disposait le « droit de protéger » les civils libyens (2). L’engagement
militaire de la France et de ses alliés conduit inévitablement à un changement
de régime ; le président Américain de l’époque qualifiera ainsi la
stratégie diplomatique opérée par Paris et Londres de « shit show »
(3), en visant en particulier le Premier ministre britannique de l’époque,
David Cameron. Sa critique repose sur le fait que ni la France ni le Royaume
Uni n’ont assuré un réel suivi de la situation post-intervention, et que rien
n’a été fait pour assurer une transition pacifique à la tête de la Libye, ce
qui a mené à une situation d’anarchie.
L’ancien
président américain fait ainsi le constat suivant de l’opération et de la
gestion post-conflit : « We actually executed this plan as well as I
could have expected : We got a UN mandate, we built a coalition, it cost
us $1bn – which, when it comes to military operations, is very cheap. We
averted large-scale civilian casualties, we prevented what almost surely would
have been a prolonged and bloody civil conflict. And despite all that, Libya is a mess » (4). Il
reproche dans la même interview à David Cameron de s’être détourné de la
question libyenne à l’issue de l’opération aérienne de la coalition, et à
Nicolas Sarkozy de s’être accordé trop de mérite sur celle-ci : « Mr Sarkozy
had been keen to “trumpet” France’s involvement. The White House allowed him
to take disproportionate credit for the air strikes, thus “[purchasing]
France’s involvement » (5).
Derrière la France et le Royaume Uni, l’ombre de
l’interventionnisme américain
Ainsi, si la responsabilité française et britannique
dans la gestion post-conflit est pointée du doigt, l’ancien président américain
ne reconnaît pas a posteriori que les Etats-Unis auraient pu également
participer à ce processus, notamment au regard de l’implication américaine dans
l’application de la résolution 1973. En effet, si l’on associe l’intervention
de l’OTAN en Libye aux forces françaises et britanniques, les Etats-Unis ont
aussi été fortement impliqués : sous l’appellation Odyssey Dawn, puis dans
le cadre de l’opération coalisée de l’OTAN Unified Protector, ils engagent
plusieurs navires, 3 sous-marins nucléaires et une cinquantaine d’avions de
combat et d’appui (surveillance, ravitaillement).
Dès la fin février 2011, les Etats-Unis envisageaient
une intervention en Libye pour y assurer la protection des civils, la défense
de leurs intérêts et gérer l’évacuation de leurs ressortissants ainsi que ceux
de leurs alliés. Toutefois, déjà engagés en Irak et en Afghanistan et soucieux
de leur image sur la scène internationale, les diplomates américains ne
souhaitent alors pas engager une intervention militaire unilatérale en Libye,
qui aurait pu être perçue par les Etats africains et arabes comme une
intervention impérialiste contre l’islam (6).
Cherchant un appui du côté des Etats africains et
arabes mais ne rencontrant pas de soutien politique à une intervention directe
contre le régime du « Roi des rois d’Afrique », de la part d’Etats
par ailleurs peu ou mal équipés militairement, les Etats-Unis se rapprochent
alors de leurs alliés occidentaux qui suivent déjà de près la situation
libyenne.
L’initiative d’une intervention en Libye ne relève
donc pas d’une unique volonté française ou britannique mais pourrait donc tout
autant être imputée à la stratégie américaine au Moyen-Orient et en Afrique.
Les Américains ont joué un rôle majeur dans la préparation de l’intervention en
Libye, alors que régnait la confusion quant à savoir qui allait diriger les
opérations, comme en témoignent ces propos d’un officier Américain du Commandement
des Etats-Unis pour l’Afrique (USAFRICOM) : « confusion remained
about who would be in charge of overall coalition operations. The
French had originally sought a joint Franco-British operation, and for the
first few days of the campaign the French military continued to insist that the
partners’ operations were simply concurrent, while AFRICOM claimed that it was
the overall lead » (7).
L’opération conjointe de l’OTAN a été pensée et
coordonnée depuis le Pentagone dès la fin du mois de février 2011 dans un
premier temps pour assurer le respect de la zone d’exclusion aérienne et
l’embargo sur la vente d’armes décrétée par la résolution 1970 du Conseil de
sécurité, puis dans un second temps pour protéger les civils libyens alors que
la situation sécuritaire empirait. Les Etats-Unis participaient activement à
l’organisation d’une intervention efficace et rapide, tout en cherchant à ne
pas être vus comme les initiateurs de celle-ci. Le 17 mars, Mouammar Kadhafi
déclare son intention de raser la ville de Benghazi, foyer de la contestation
populaire, et le lendemain Barack Obama annonce que les Etats-Unis et ses
alliés vont assurer l’application de la résolution 1973 votée deux jours plus
tôt par le Conseil de sécurité. Dans le même temps, les Américains vont
transférer la coordination de l’intervention militaire coalisée, plaçant alors
l’implication des Etats-Unis dans l’ombre de celle de la France et du Royaume
Uni (8).
Si le président américain annonce au Congrès le 21
mars que des forces militaires américaines vont être envoyées en appui des
forces françaises et britanniques engagées, il ne lance pas de procédure de
vote d’autorisation d’opération militaire directe en Libye, par crainte
d’essuyer un refus de la part d’un parterre de parlementaires qui veulent
trancher avec l’interventionnisme américain des dernières années (Irak,
Afghanistan…), et des protestations de l’opinion publique américaine de moins
en moins favorable à l’engagement fréquent de leur armée en opérations
extérieures. Les Américains sont donc présents aux côtés de leurs alliés dès
mars notamment à travers un appui financier conséquent et des opérations de
destruction de systèmes de défense anti-aérienne dans cette « guerre sans
soldats » (9), sans avoir toutefois de troupes déployées au sol et sans
faire de zèle pour tenter de ne laisser qu’une « empreinte légère »
(10). Leur participation est moins intense que lors des précédentes
interventions américaines au Moyen-Orient. Le 28 juin 2011, soit trois mois
après le début de l’intervention sous commandement de l’OTAN, le Sénat votera
finalement une intervention américaine limitée. Les Américains fourniront
également une grande partie des efforts en termes de renseignements militaires
de la coalition, assurant plus du quart des rapports de reconnaissance
d’objectifs (11).
Les intérêts américains à une intervention en Libye
Dans un article publié par le Defense
& Security Analysis journal en 2014 (12), Kevin Marsh, chercheur
au Foreign Policy Research Institute de Wooster, identifie cette stratégie
diplomatique et militaire de l’administration Obama comme un aspect alors
inédit de la politique étrangère américaine, qui ne s’engage que dans un rôle
limité, au moins en apparence, dans une opération à grande échelle au
Moyen-Orient. Il considère que les Etats-Unis avaient deux intérêts majeurs à
ce que la crise libyenne soit réglée rapidement et tende vers une stabilisation
du pays.
Le premier est la stabilité régionale. Dans un
contexte de printemps arabe ayant mené à la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en
janvier 2011 à l’ouest de la Jamahiriya et d’Hosni Moubarak en Egypte à l’est
le mois suivant, une fenêtre d’opportunité pour une démocratisation de la Libye
se dessine. Pour être menée à bien, celle-ci se gagnerait pour Washington à
être encadrée par une opération internationale de maintien de la paix tandis
qu’une révolte non contrôlée risquerait de plonger durablement le pays dans le
chaos, un risque que l’histoire transformera en réalité et que Barack Obama
imputera à la mauvaise gestion franco-britannique du post-intervention, comme
nous l’avons vu précédemment. L’objectif d’une intervention est également
d’éviter des vagues de réfugiés vers les pays voisins et d’empêcher une
expansion des affrontements armés entre factions révolutionnaires et
contre-révolutionnaires au-delà des frontières libyennes qui
« déstabiliseraient le Moyen-Orient, avec de dangereuses conséquences pour
les intérêts de sécurité nationale des Etats-Unis » (13) selon les termes
employés par Barack Obama lui-même dans sa lettre au Congrès le 21 mars 2011 à
l’aune de l’intervention de l’OTAN.
Le second intérêt américain en jeu dans la
crise libyenne est la sécurité énergétique de la première puissance mondiale. A
elle seule, la Libye représente à l’époque 2% de la production mondiale de
pétrole, et est une part importante des imports pétroliers de l’Italie, la
France et l’Espagne. Par ailleurs, l’entreprise américaine Marathon Oil
représentait en 2010 12% de la production de pétrole sur le sol libyen, et
occupait ainsi la place de 2e plus gros producteur étranger de pétrole juste
derrière la firme italienne ENI (14).
La hausse du prix du baril qu’impliquerait la perte de la production pétrolière libyenne sur le marché mondial des hydrocarbures en cas de déliquescence du secteur économique principal de la Libye serait ainsi fortement dommageable à l’économie américaine. Les craintes américaines à ce sujet furent avérées : en mars 2011, le prix du baril de pétrole dépasse les 100$, un choc ressenti au cœur de l’économie de la première puissance mondiale.
La hausse du prix du baril qu’impliquerait la perte de la production pétrolière libyenne sur le marché mondial des hydrocarbures en cas de déliquescence du secteur économique principal de la Libye serait ainsi fortement dommageable à l’économie américaine. Les craintes américaines à ce sujet furent avérées : en mars 2011, le prix du baril de pétrole dépasse les 100$, un choc ressenti au cœur de l’économie de la première puissance mondiale.
L’intervention en Libye sera vue dans un
premier temps comme une victoire sur plusieurs plans par la Maison
Blanche : les Etats-Unis ont encouragé le printemps arabe à travers leur
soutien à la contestation libyenne, l’administration Obama estimant que
« l’aube des démocraties naissantes à travers la région aurait été
éclipsée par la forme la plus sombre de dictature, puisque les dirigeants
répressifs ne connaissent que la violence comme stratégie pour s’accrocher au
pouvoir » (15). Ils estiment ainsi avoir évité un potentiel massacre
qu’annonçait Kadhafi à l’encontre de ses opposants. Enfin, selon le
magazine Foreign Affairs (16), ils pensaient également avoir
éliminé toute forme de terrorisme potentiel en provenance de la Libye et qui
aurait pu s’étendre dans la région.
Sans être une victoire à la Pyrrhus puisque Washington
n’a volontairement pas été en première ligne lors de l’opération et que les
Américains ont laissé leurs alliés Français et Britanniques s’attribuer les
honneurs de l’intervention, les conséquences de celle-ci correspondent
finalement en grande partie à ce que l’administration Obama souhaitait éviter.
Finalement, si la stratégie du « leading from
behind » a permis au président américain de ne pas avoir à subir la
responsabilité du chaos libyen qui a suivi la chute du colonel Kadhafi, plutôt
imputée à Nicolas Sarkozy et David Cameron, elle n’a pas porté les fruits
escomptés et ne dédouane pas les Etats-Unis de leur échec, avec leurs alliés de
l’OTAN, à accompagner une transition démocratique.
Notes :
(1) Traduction empruntée à Philippe Gros dans son article « Leading from behind, contour et importance de l’engagement américain en Libye », publié dans la revue Politique Américaine, N°19, 2012/1, Pages 49 à 68. A noter que la formule est utilisée pour la première fois dans une interview d’un conseiller (anonyme) de la Maison Blanche publiée par le New Yorker le 2 mai 2011.
(2) Cette interview intervient quelques mois avant la publication d’un rapport à charge contre l’intervention britannique en Libye rédigé par le comité des Affaires étrangères de la Chambre des Communes. Voir l’article du même auteur à ce sujet.
(3) Morris Nigel, Walker Tim, « Barack Obama says David Cameron allowed Libya to become a s*** show », 10 mars 2016, Independant https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/barack-obama-says-david-cameron-allowed-libya-to-become-a-s-show-a6923976.html
(4) ibid.
(5) ibid.
(6) Quartararo Sr, J., Rovenolt, M., & White, R. (2012). Libya’s Operation Odyssey Dawn : Command and Control. Prism, 3(2), 141-156. « The United States, with ongoing operations in Iraq and Afghanistan, was reluctant to go it alone to protect Allied interests in Libya-and from a political standpoint, U.S. solo intervention in Libya could be perceived by some in the Muslim world community as another U.S. attack on Islam. Additionally, there were concerns expressed by several African nations that a unilateral move by the United States could be viewed as veiled imperialism ».
(7) Op. cit.
(8) Ibid « on March 19, the multinational JTF-OD launched operations. The U.S. Government immediately began working to transition leadership of the campaign to NATO, the European Union, Arab League, or another country or countries, in order to remove the U.S. footprint from the operation. On March 31, NATO assumed full control of operations under Operation Unified Protector. Operation Odyssey Dawn concluded and JTF-OD was disestablished ».
(9) RAZOUX Pierre et al., « Réflexions sur la crise libyenne », collection Etudes de l’IRSEM, 2013-N°27. ISBN 978-2-11-138012-7
(10) Ibid.
(11) Goulter Christina « The United States provided approximatively 27% of the ISTAR (Intelligence, Surveillance, Target Acquisition and Reconnaissance) requirements, and continued to provide this level after taking a back seat in the campaign » The British Experience : Operation Ellamy. (2015). In Goulter C., Mueller K., Alegi G., Anrig C., Chivvis C., Egnell R., et al. (Eds.), Precision and Purpose : Airpower in the Libyan Civil War (pp. 153-182).
(12) Marsh, K. (2014). “Leading from behind” : neoclassical realism and operation Odyssey Dawn. Defense & Security Analysis, 30(2), 120-132.
(13) « His [Ghadafi] illegitimate use of force not only is causing the deaths of substantial numbers of civilians among his own people, but also is forcing many others to flee to neighboring countries, thereby destabilizing the peace and security of the region. Left unaddressed, the growing instability in Libya could ignite wider instability in the Middle East, with dangerous consequences to the national security interests of the United States ». The White House, Office of the Press Secretary, Letter from the President regarding the commencement of operations in Libya, March 21 2011. https://obamawhitehouse.archives.gov/the-press-office/2011/03/21/letter-president-regarding-commencement-operations-libya
(14) Ameur, N. (2011). La Libye entre les intérêts de l’Occident et la résistance de Kadhafi. Outre-Terre, 29(3), 299-308. doi:10.3917/oute.029.0299.
(15) Traduction libre de Barack Obama, Speech at National Defense University, 28 March 2011 : « The democratic impulses that are dawning across the region would be eclipsed by the darkest form of dictatorship, as repressive leaders concluded that violence is the best strategy to cling to power ».
(16) Kuperman Alan J « Indeed, the United States seemed to have scored a hat trick : nurturing the Arab Spring, averting a Rwanda-like genocide, and eliminating Libya as a potential source of terrorism ». Obama’s Libya Debacle, how a well meaning intervention ended in failure. Foreign Affairs vol 94, n°2, March.
(1) Traduction empruntée à Philippe Gros dans son article « Leading from behind, contour et importance de l’engagement américain en Libye », publié dans la revue Politique Américaine, N°19, 2012/1, Pages 49 à 68. A noter que la formule est utilisée pour la première fois dans une interview d’un conseiller (anonyme) de la Maison Blanche publiée par le New Yorker le 2 mai 2011.
(2) Cette interview intervient quelques mois avant la publication d’un rapport à charge contre l’intervention britannique en Libye rédigé par le comité des Affaires étrangères de la Chambre des Communes. Voir l’article du même auteur à ce sujet.
(3) Morris Nigel, Walker Tim, « Barack Obama says David Cameron allowed Libya to become a s*** show », 10 mars 2016, Independant https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/barack-obama-says-david-cameron-allowed-libya-to-become-a-s-show-a6923976.html
(4) ibid.
(5) ibid.
(6) Quartararo Sr, J., Rovenolt, M., & White, R. (2012). Libya’s Operation Odyssey Dawn : Command and Control. Prism, 3(2), 141-156. « The United States, with ongoing operations in Iraq and Afghanistan, was reluctant to go it alone to protect Allied interests in Libya-and from a political standpoint, U.S. solo intervention in Libya could be perceived by some in the Muslim world community as another U.S. attack on Islam. Additionally, there were concerns expressed by several African nations that a unilateral move by the United States could be viewed as veiled imperialism ».
(7) Op. cit.
(8) Ibid « on March 19, the multinational JTF-OD launched operations. The U.S. Government immediately began working to transition leadership of the campaign to NATO, the European Union, Arab League, or another country or countries, in order to remove the U.S. footprint from the operation. On March 31, NATO assumed full control of operations under Operation Unified Protector. Operation Odyssey Dawn concluded and JTF-OD was disestablished ».
(9) RAZOUX Pierre et al., « Réflexions sur la crise libyenne », collection Etudes de l’IRSEM, 2013-N°27. ISBN 978-2-11-138012-7
(10) Ibid.
(11) Goulter Christina « The United States provided approximatively 27% of the ISTAR (Intelligence, Surveillance, Target Acquisition and Reconnaissance) requirements, and continued to provide this level after taking a back seat in the campaign » The British Experience : Operation Ellamy. (2015). In Goulter C., Mueller K., Alegi G., Anrig C., Chivvis C., Egnell R., et al. (Eds.), Precision and Purpose : Airpower in the Libyan Civil War (pp. 153-182).
(12) Marsh, K. (2014). “Leading from behind” : neoclassical realism and operation Odyssey Dawn. Defense & Security Analysis, 30(2), 120-132.
(13) « His [Ghadafi] illegitimate use of force not only is causing the deaths of substantial numbers of civilians among his own people, but also is forcing many others to flee to neighboring countries, thereby destabilizing the peace and security of the region. Left unaddressed, the growing instability in Libya could ignite wider instability in the Middle East, with dangerous consequences to the national security interests of the United States ». The White House, Office of the Press Secretary, Letter from the President regarding the commencement of operations in Libya, March 21 2011. https://obamawhitehouse.archives.gov/the-press-office/2011/03/21/letter-president-regarding-commencement-operations-libya
(14) Ameur, N. (2011). La Libye entre les intérêts de l’Occident et la résistance de Kadhafi. Outre-Terre, 29(3), 299-308. doi:10.3917/oute.029.0299.
(15) Traduction libre de Barack Obama, Speech at National Defense University, 28 March 2011 : « The democratic impulses that are dawning across the region would be eclipsed by the darkest form of dictatorship, as repressive leaders concluded that violence is the best strategy to cling to power ».
(16) Kuperman Alan J « Indeed, the United States seemed to have scored a hat trick : nurturing the Arab Spring, averting a Rwanda-like genocide, and eliminating Libya as a potential source of terrorism ». Obama’s Libya Debacle, how a well meaning intervention ended in failure. Foreign Affairs vol 94, n°2, March.
Bibliographie :
Ameur, N. (2011). La Libye entre les intérêts de l’Occident et la résistance de Kadhafi. Outre-Terre, 29(3), 299-308. doi:10.3917/oute.029.0299.
Goulter, Christina, et al., editors. “The British Experience : Operation Ellamy.” Precision and Purpose : Airpower in the Libyan Civil War, RAND Corporation, 2015, pp. 153-182. JSTOR, www.jstor.org/stable/10.7249/j.ctt16f8d7x.12.
Gros, P. (2012). « Leading from behind » : contour et importance de l’engagement américain en Libye. Politique américaine, 19(1), 49-68. doi:10.3917/polam.019.0049.
Kuperman Alan J. Obama’s Libya Debacle, how a well meaning intervention ended in failure . Foreign Affairs vol 94, n°2, March/April 2015.
Marsh, K. (2014). “Leading from behind” : neoclassical realism and operation Odyssey Dawn. Defense & Security Analysis, 30(2), 120-132.
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Quartararo Sr, J., Rovenolt, M., & White, R. (2012). Libya’s Operation Odyssey Dawn : Command and Control. Prism, 3(2), 141-156.
Razoux Pierre et al., « Réflexions sur la crise libyenne », collection Etudes de l’IRSEM, 2013-N°27. ISBN 978-2-11-138012-7
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Gros, P. (2012). « Leading from behind » : contour et importance de l’engagement américain en Libye. Politique américaine, 19(1), 49-68. doi:10.3917/polam.019.0049.
Kuperman Alan J. Obama’s Libya Debacle, how a well meaning intervention ended in failure . Foreign Affairs vol 94, n°2, March/April 2015.
Marsh, K. (2014). “Leading from behind” : neoclassical realism and operation Odyssey Dawn. Defense & Security Analysis, 30(2), 120-132.
Morris N, Walker T, « Barack Obama says David Cameron allowed Libya to become a s*** show », 10 mars 2016, The Independant https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/barack-obama-says-david-cameron-allowed-libya-to-become-a-s-show-a6923976.html
Quartararo Sr, J., Rovenolt, M., & White, R. (2012). Libya’s Operation Odyssey Dawn : Command and Control. Prism, 3(2), 141-156.
Razoux Pierre et al., « Réflexions sur la crise libyenne », collection Etudes de l’IRSEM, 2013-N°27. ISBN 978-2-11-138012-7
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