Entretien avec Jean-Charles Ducène - Les voyageurs arabes
médiévaux : chroniques et récits. Abū Dulaf Mis‘ar, le voyageur fabulateur
Par Florence Somer, Jean-Charles Ducène
Publié le 06/01/2021 • modifié le 07/01/2021 • Durée de lecture : 10 minutes
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Aerial view over the fortress, lake and ruins
at Takht-E-Sulaiman, Iran, Middle East.
Robert Harding
Productions / Robert Harding Heritage / robertharding via AFP
La
série d’articles sur le récit de la vie et des voyages des voyageurs arabes
vise à donner une image de l’Orient médiéval narrée par ses auteurs qui ont
arpenté les villes et les endroits reculés de leur temps. A travers leurs
lignes, la topographie et les particularités des lieux autant que les coutumes
et les usages de leurs habitants prendront corps dans nos esprits et nous
permettront de nous figurer le mode de vie et les préoccupations qui furent
celles des milieux divers que nos voyageurs ont côtoyés et décrits, du faste de
la cour aux intérêts des lettrés en passant par l’état du développement des
sciences et les préoccupations des milieux ruraux et citadins. Entre
littérature historique, récit légendaires et témoignages pragmatiques
détaillés, la traduction des récits de ceux qu’on nommerait approximativement
aujourd’hui « géographes » promet de nous transporter dans le temps,
à une dizaine de siècles de distance, dans un ailleurs dont les écrits ont
préservé la mémoire.
Cet
article est consacré à un voyageur particulièrement inventif : Abū Dulaf
Mis‘ar (première moitié du Xe siècle). Au service de plusieurs dirigeants
bouyides, il nous relate l’arrivée d’une délégation chinoise à Boukhara puis
son périple présumé auprès des Ouighours occidentaux, des populations turques
d’Asie centrale, en Inde ou à l’est de l’Iran. Dans un second récit, il nous
offre une minutieuse description de l’Iran, des monuments d’origine sassanide
qu’il croise sur sa route, de la géographie et la géologie des pays qu’il
arpente ainsi que le récit des légendes locales qui arrivent à sa connaissance.
Directeur
d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes où son enseignement et ses
recherches portent sur la géographie et les sciences naturelles arabes
médiévales, Jean-Charles Ducène nous relate les pérégrinations de ce voyageur
fabulateur.
Les voyageurs
arabes médiévaux sont connus pour avoir laissé des récits de leurs
pérégrinations, est-ce le cas avec Abū Dulaf Mis‘ar ?
Effectivement,
la littérature géographique arabe médiévale est illustrée dès le milieu du IXe
siècle par des récits de voyageurs enregistrés pas des hommes de lettres, puis
ce sont les voyageurs eux-mêmes qui mettent au propre leur expérience, mais
entendons-nous, il ne s’agit pas encore de récits subjectifs car il y a une
distanciation entre le narrateur et son objet de telle sorte que l’on est bien
en peine de connaître sa personnalité, en outre, ce sont bien souvent des
rapports de « missions » diplomatiques qui ont été conservés, par
nature plus factuels. Par la suite, les choses changeront, pensons à Ibn
Baṭṭūṭa (1304 – 1368-9 ou 1377). Ces textes possèdent aussi forcément une
dimension autobiographique, pourtant rare dans la littérature du temps. C’est
donc bien une écriture rétrospective non-fictionnelle. Ces textes sont écrits ou
réécrits après coup en vue d’être publiés – au sens médiéval du terme. C’est
une narration en « je » narrateur, où la chronologie suit le
déroulement du déplacement avec, comme pause, juste des digressions
explicatives ; on reste généralement au niveau de la diégèse. Ainsi la
norme implicite qui sert de point de repère est beaucoup moins la conscience de
l’individu que son moi social.
Avec
Abū Dulaf, cette relation de voyage se complexifie car il nous en laisse deux.
Une première où, à la suite de l’arrivée à Boukhara d’une ambassade chinoise
demandant une fiancée au souverain local, al-Sā‘id Naṣr le Samanide (r.
914-943), il prétend avoir accompagné la délégation retournant en Chine, plus
précisément chez les Ouighours occidentaux. Arrivé à leur capitale, sans doute
Kan-tchou au nord-ouest de la Chine, l’auteur quitte cette compagnie pour,
selon ses dires, effectuer un long périple auprès de populations turques d’Asie
centrale (les Pétchénègues, les Kaymak, les Ghuzz, les Tughuzghuz – nos
Ouighours –, les Kirgiz, les Qarlouq, …) avant de passer en Chine et rejoindre
le détroit de Malacca en faisant un détour par le Champa (sud du Vietnam) pour
revenir par l’Inde et atteindre l’est de l’Iran. Au sein des communautés
humaines qu’il visite, son intérêt se porte systématiquement sur les modes de
subsistance, d’habillement, les mœurs conjugales et la religion. Ainsi, selon
lui les Tughuzghuz adressent leurs prières au soleil couchant tandis que les
Kirgiz se tournent vers le sud pour prier et ils adorent Saturent et Vénus,
considérant Mars de mauvais augures.
Cependant,
ces pérégrinations sont souvent géographiquement incohérentes, les noms des
tribus décrites inconnus par ailleurs ou les prétendues localisations infirmées
par d’autres sources, les inévitables impedimenta passés sous silence. Dès
lors, la majorité des commentateurs ont considéré ce récit comme étant
controuvé : c’est une fiction, une affabulation, où l’auteur joue sur le
« je » narrateur pour faire accroire à son lecteur ses observations.
Puisque les informations sont vraisemblables, on peut supposer qu’Abū Dulaf les
a recueillies au Khorasan ou en Iran et qu’il les a ensuite réécrites selon un
itinéraire fictif que les lecteurs du moment auraient eu bien du mal à démêler.
Plusieurs ouvrages de géographie ont d’ailleurs été rédigés en Transoxiane à
cette époque, nous pensons à celui du vizir Ǧayhānī ou encore aux
« Frontières du monde » (Ḥudūd al-‘ālam) attribuées à Ibn
Farīġūn. D’autant, que les normes littéraires du temps permettaient que l’on
truffe un récit avec des faits extraordinaires – mais pas forcément des
merveilles – qui tenaient l’attention du lecteur en éveil, en l’amusant sans le
lasser.
Cette
composition d’Abū Dulaf tranche avec son second récit qui relate ses voyages en
Iran, aux alentours de 950, où il montre une curiosité quasi archéologique pour
les vestiges préislamiques et les ressources naturelles du pays, que ce soit
les sources thermales ou les gisements de minéraux (arsenic, litharge, alun,
cuivre,…), c’est vrai qu’à l’entame de son récit, il fait l’éloge de
l’alchimie. Etonnamment, les fruits et en particulier les grenades attirent
également son attention.
Il
n’a pas couché par écrit son récit au fur et à mesure de ses déplacements mais
il l’a composé après coup. Ce sont des souvenirs reliés par des itinéraires
plus ou moins lâches. Entre ces itinéraires, comme des transitions apparaissent
des évocations de curiosités, de faits historiques ou de légendes appelées par
le monument décrit, le dernier toponyme ou la région atteinte. Ici, on peut
encore aujourd’hui quasi le suivre, livre en main, durant tout son voyage –
avouons néanmoins que dans certaines régions l’on s’y perd ! Pour appuyer
son témoignage, il le localise et le date de temps à autre. Il parcourt ainsi
tout l’Iran depuis l’Arménie et l’Azerbaïdjan jusqu’à Tūs, en passant par
Bakou, Tiflis, Hamadan, Ispahan ou encore Khanaqin. Il décrit par exemple les
ruines les palais de Qaṣr Shīrīn près de l’actuelle frontière iraquienne, dont
la fondation serait due à une promesse faite par Chosroès II, enivré, à sa
favorite Shīrīn. A Shabdīz, sur le site actuel de Tāq-i Bostān, il fait
allusion à plusieurs hauts reliefs représentant des souverains sassanides,
toujours observables aujourd’hui, dont Chosroès II à cheval. L’Iran sassanide
étant renommé pour ses ponts, le voyageur nous en décrit plusieurs dont le
pont-barrage sur le Karoun – le Band-e Kaisar –, à Shushtar, construit par des
prisonniers romains et dont il subsiste 35 arches. Le monument, qui reste
impressionnant, a d’ailleurs été classé par l’UNESCO.
Paradoxalement,
Abū Dulaf enregistre des légendes et une histoire iranienne préislamique au
moment où les dynasties iraniennes au pouvoir patronnent l’éclosion d’une
littérature arabe. Un siècle plus tard, ce ne sera plus possible, le persan
ayant pris la relève de l’arabe et les Turcs s’étant hissés au pouvoir. Ce
légendaire iranien qui voit derrière chaque ruine un héros ancien témoigne de
la vivacité de ces traditions au Xe siècle, peu avant que la littérature
persane n’en donne une forme canonique.
Le faux récit de
voyage en Asie paraît tout de même surprenant, était-ce un cas unique ?
A
vrai dire, on peut considérer cela comme une conséquence du succès du genre
dans le sens où il s’agit d’un détournement littéraire, nous dirions un
pastiche, mais il n’est pas le seul. L’exemple emblématique est le récit de
Sallām l’Interprète qui rapporte à la première personne à Ibn Ḫurradāḏbih (IXe
siècle) son expédition à la Muraille des Gog et Magog, en Asie centrale, pour
en vérifier la solidité après que le calife al-Wāṯiq (r. 842-847) eut vu en
rêve qu’elle s’écroulait ! L’on possède également un récit à la véracité
très suspecte d’un certain Yaḥyā al-Ġazal qui aurait été envoyé par le calife
andalou ‘Abd al-Raḥman II (r. 822 – 852) auprès des Vikings en 844. Ce
même personnage – poète de son état – aurait en revanche effectué une véritable
mission à Byzance.
Remarquez
que le pastiche a été entretenu jusqu’au XIXe siècle, ainsi, en 1828,
Constantin Mouradgea d’Ohsson publie à Paris le récit d’un voyage fictif
qu’aurait réalisé un envoyé du calife auprès du roi des Bulgares en 948 (Des
peuples du Caucase et des pays du nord de la mer Noire et de la mer Caspienne
ou voyage d’Abou el-Cassim). Pour la forme, d’Ohsson fait sien le récit de
voyage tel qu’il apparaît à l’époque classique et quant au fond, il démarque
les plus importants auteurs arabes ayant touché à la géographie.
Puisque nous
sommes là devant, si pas un faussaire, du moins un talentueux affabulateur,
peut-on mieux connaître sa personnalité ou sa biographie ?
Votre
question est judicieuse mais la réponse qu’elle demande est difficile à
formuler pour cette époque car ces auteurs restent très objectifs, très
distants de leur objet narratif, de sorte que l’instance narratrice est neutre,
ne livrant guère d’informations personnelles. Il faut attendre le XIIe siècle
pour que la subjectivité soit revendiquée par les voyageurs, l’exemple
paradigmatique étant Ibn Baṭṭūṭa. Certes, avant cela le « moi » avait
trouvé quelques lieux où s’épandre, à commencer par l’autobiographie suite à
une crise de conscience comme chez al-Ghazalī, mais le genre n’est pas pratiqué
pour lui-même.
Les
éléments concrets sur lesquels nous appuyer sont bien rares pour connaître Abū
Dulaf. Son nom complet, Abū Dulaf Mus‘ar ibn al-Muhalhil al-Yanbū‘ī, indique
que c’était un arabe originaire de Yanbu‘, aujourd’hui en Arabie saoudite.
Des anecdotes rapportées par des anthologues littéraires nous le montrent
attaché à différentes petites cours iraniennes bouyides, shi’ites, qui à cette
époque aident à l’éclosion d’une littérature arabe et à la réflexion originale,
contrairement au conservatisme sunnite. Nous savons ainsi par al-Ṯa‘ālibī
(961-1038) qu’Abū Dulaf est présent à la cour de ‘Aḍud al-Dawla (r. 949-983) à
Shīrāz où il prend part à des discussions. On le retrouve ensuite, selon
al-Tawḥīdī (m. ca 1010), auprès du vizir de Rukn al-Dawla (r. 947-977), Ibn
al-‘Amīd (m. 970), à Rayy, où il tâche de passer pour un médecin. Mais le vizir
s’en trouve encore plus mal et surtout n’est pas dupe de ses prétentions de
descendre de Rāzī par sa fille, car le vizir qui a personnellement connu Rāzī,
sait qu’il n’a jamais eu de fille ! Considérons qu’Abū Dulaf peut s’avérer
parfois hâbleur ou affabulateur, mais ses talents littéraires sont certains car
comme protégé du vizir lettré, lui-même styliste de renom, Ṣāḥib Ismā‘īl ibn
‘Abbād al-Ṭāliqānī (938-995), il compose un poème argotique – la Qaṣīda
Sāsāniyya –, qu’il lui dédie.
Enfin, Ibn al-Nadīm (écrit en 988) qui est un bibliographe de Bagdad,
interrogea Abū Dulaf à propos des religions indiennes et chinoises, et il le
qualifie de « globe-trotter ». Abū Dulaf lui-même écrit à l’entame de
son premier récit « Allāh a destiné spécialement aux voyages ceux qui sont
doués de raison et d’expérience, et c’est une charge que leur confient les gens
intelligents et clairvoyants ».
Pourrait-on parler
d’un regard ethnographique de sa part ?
D’aucuns
vous reprendraient en prétextant que ce type d’observation n’apparaît qu’au
XIXe siècle avec la naissance de cette discipline, mais je partage votre
sentiment car ces voyageurs en général et Abū Dulaf en particulier jettent sur
le comportement d’autrui un regard attentif. Gardons néanmoins à l’esprit que
le genre dans lequel ils écrivent demande aussi que l’on entretienne l’intérêt
du lecteur par des « bizarreries » exotiques de sorte qu’il convient
de faire la part entre le fruit de son imagination et ses observations. Il nous
décrit ainsi des cultes astrolâtres chez de nombreuses tribus turques – ce qui
semble abusif – mais aussi l’usage d’une pierre pour faire pleuvoir chez les
Kaymak. Or, cette magie météorologique par la manipulation de pierres (jade,
bézoard, météorite, …) est bien attestée chez les peuples turco-mongols d’Asie
centrale.
Ses
observations deviennent bien plus crédibles quand elles portent sur les
activités humaines de production. Il mentionne les baux sur les sources de
pétrole à Bakou, il décrit les tribus kurdes au sud du lac d’Urmiya. Il donne
une des plus anciennes descriptions du poivrier cultivé au sud-ouest de l’Inde,
dans le « pays du poivre ». A Kollam (auj. Quillon) en Inde, il
mentionne la fabrication d’une fausse céramique chinoise – une fausse
porcelaine –, exportée ensuite en Iran. Il souligne la qualité des textiles
tissés à Rayy où il a vu une pièce de tissu longue de 200 coudées soit plus de
6 mètres et vante les pommes de Bistam, exportées jusqu’en Iraq quoique la
spécialité de la localité soit la production de parfums.
En continuant
votre réflexion à l’extrême, l’auteur s’est-il laissé abuser par les
informations légendaires ou des merveilles ?
Disons
qu’il pratique parfois l’hyperbole consciemment. Quand il nous parle de tiges
de rhubarbes de près de 600 kg à Nishapour, il est difficile qu’il ait été
lui-même dupe de son information ! J’ajoute que ce légume, originaire de
Chine, est mentionné dans les pharmacopées persanes au Xe siècle à la fois pour
ses qualités officinales et comme aliments. Ne nous trompons pas cependant sur
la crédulité du lectorat médiéval : les copistes ont introduit à plusieurs
endroits du texte des incises indiquant leur scepticisme face aux exagérations
de l’auteur.
Historiquement
plus intéressant, il enregistre également des légendes locales comme celle qui
concerne la fondation du pyrée de Takht-i Sulaymān (voir illustration) au sud
d’Urmiya, temple du feu très renommé à l’époque sassanide et dont le cadre
géographique reste impressionnant. Ainsi, ce serait sous le shah Hurmiz ibn
Khusraw-Shīr que le site aurait été choisi de la manière suivante. Le souverain
aurait été averti de la naissance à Jérusalem d’un enfant béni. Il aurait alors
décidé de lui faire parvenir de la myrrhe, de l’huile et de l’encens. Son
émissaire trouve Marie et lui remet les présents en lui faisant connaître la
sainteté de son enfant. A son départ, elle lui remet une bourse contenant un
peu de terre en lui disant que son souverain construira dessus. L’émissaire
s’en retourne mais arrivé près du site du futur pyrée, il sent la mort
s’approcher et il enfuit la bourse dans le sol. Hurmiz ibn Khusraw-Shīr
apprenant la mort de son envoyé, en dépêche un autre pour qu’il retrouve la
bourse en question, en lui précisant qu’il la découvrirait instinctivement. Et
de fait, arrivé sur les lieux, il voit de nuit une lueur émaner du sol à
l’endroit où la bourse se trouve et c’est là qu’il jette les fondations du
temple. Cette légende, apparentée à celle des mages de l’Evangile de Matthieu
(Mt, 2, 1-12) trouve un écho dans un texte syriaque du VIe siècle, la Caverne
des trésors, où l’un des mages s’appelle Hormizkar, puis bien plus tard chez
Marco Polo (1254 – ca 1324) !
Quand Abū Dulaf décrit le volcan du Donbawand, il rappelle que l’on raconte que
le roi Afrīdūn y aurait emprisonné Bivarāsb dont les volutes de fumée qui s’en
échappent seraient la respiration.
Comment ces
relations de voyage si particulières sont arrivées jusqu’à nous ?
Votre
interrogation induit tacitement que la conservation de ces témoignages anciens
est liée au hasard. C’est en 1836 qu’un érudit russe, Friedrich Stüwe, produit
la première analyse du récit de voyage en Asie, mais il faut attendre la
publication du dictionnaire géographique de Yāqūt – qui en donne de longs extraits –
par Ferdinand Wüstenfeld entre 1866 et 1873 pour que ces textes attirent
l’attention des orientalistes. Puis, en 1922, l’orientaliste bashkir Zeki
Velidi Togan (1890-1970), se réfugie en Iran suite à ses activités politiques
au Turkestan pour se sauver des Bolcheviques. Il découvre alors à la
bibliothèque du mausolée de l’imam ‘Alī Riḍā à Meshhed un manuscrit contenant
quatre ouvrages de géographie, dont les deux épitres d’Abū Dulaf.
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universel
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itinérant
Bibliographie :
Bosworth, Cl. Ed., The Medieval Islamic Underworld. The Banū Sāsān in Arabic
Society and Literature, Leide, 1976, 2 vols.
Minorsky,
Vl., Abū-Dulaf Mis‘ar ibn Muhalhil’s travels in Iran (circa A.D. 950), Le
Caire, 1955.
Miquel, A., La géographie humaine du monde musulman, Paris, 1967-1988, 4 vols.
Rohr-Sauer (von), A.,
Des Abû Dulaf Bericht über seine Reise nach Turkestân, China und Indien,
Stuttgart, 1939.
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