APPEL A COMMUNICATIONS
JOURNEE D’ETUDE
Littérature de l’ivresse / Ivresse de la littérature
INALCO - CERMOM, Vendredi 21 Juin 2013
Organisateur :
Danilo Marino
(INALCO, Paris
Università degli studi di Napoli “L’Orientale”)
Comité scientifique :
Leili Anvar (INALCO, Paris)
Aboubakr Chraïbi (INALCO, Paris)
Beatrice Gruendler (Yale University)
L’ivresse (sukr) est un état d’exaltation psychologique et d’excitation physique dû, dans la plupart des cas, à l’absorption d’une substance enivrante, telle que le vin ou diverses autres drogues, qui entraîne un état modifié de la conscience. L’étourdissement déclenche une attitude de désinvolture vis-à-vis de la morale commune ainsi qu’une perte momentanée de l’inhibition et de la maîtrise de soi-même (ḥilm). Les effets des enivrants ont étés souvent associés aux états d’extase et de suspension de la réalité, pendant lesquels le sujet expérimente des sensations qui n’ont pas d’égales dans la normalité et la sobriété (ṣaḥw) et il s’ouvre ainsi un espace de liberté intellectuelle et d’imagination semblable au rêve et à la folie.
Or, dans l’expérience poétique, la lecture simple ou répétée de certains poèmes ou textes peut aussi provoquer un état ou une succession d’états analogues au sukr, qui finissent par confondre une parole sur l’ivresse et souvent l’amour (‘ishq), qui en est rarement éloigné, avec l’ivresse elle-même et la réalisation de la relation amoureuse. En outre, le motif de l’ivresse est largement exploité dans la poésie d’éloge (madḥ) pour représenter la générosité de la personne célébrée.
Après les travaux pionniers de Wagner, Bencheikh, Rosenthal et Kennedy, et, si on s’ouvre à d’autres substances que le vin, les études très récentes sur les drogues dans l’Islam médiéval conduites par Indalecio Lozano Cámara, le sujet paraît aujourd’hui d’autant plus fascinant qu’il marque durablement l’Islam médiéval non seulement à l’époque classique mais tout autant et peut-être même plus ou, du moins, d’une manière plus diversifiée, l’époque post-classique où l’on verra s’imposer d’autres vecteurs de l’ivresse. Car, en dépit de l’alternance de périodes de grande ou faible tolérance, les substances enivrantes ont été largement produits et consommés dans le dār al-islām. Et si dans la qaṣīdah préislamique le motif du vin et de l’ivresse semblent encore peu fréquents, à partir de la période omeyyade tardive et puis surtout le califat abbasside, la ḫamriyyah va acquérir son statut de genre littéraire indépendamment du ġazal, à travers la codification d’un ensemble d’images et de clichés. Toutefois, le motif bachique, pour garder cet exemple, va conserver un dialogue serré avec la poésie érotique, en vertu des analogies existantes entre l’état d’ivresse et l’exaltation provoqué par l’amour et la passion. D’autre part, l’ensemble des images de la poésie bachique ainsi que du ġazal, sera largement exploité dans les compositions des mystiques soufis, qui ne se limiteront pas à remanier des clichés littéraires, mais seront même accusés de s’abandonner à tous les vices lors de leurs pratiques dévotionnelles, comme si l’exaltation mystique et la littérature qui s’en inspire devenait elle-même ivresse et débauche. Au début de l’époque post-abbaside, on voit apparaître cependant des représentations poétiques et littéraires de l’ivresse (anecdotes des Mille et une nuits sur les « mangeurs de haschisch ») provoquée par la consommation de substances autres que le vin qui ouvriront la voie à de nouvelles formes littéraires et, peut-être, à une nouvelle esthétique.
L’objectif de ce colloque est précisément d’examiner quelques uns des aspects de l’ivresse,
dans la littérature ou par la littérature, entre les périodes classique et postclassique, selon les axes
de réflexion qui suivent :
- Littérature de l’ivresse : comment la littérature de l’ivresse prend-elle place sur le plan
générique ? Peut-on identifier l’émergence ou le développement d’une telle thématique en
rapport avec un phénomène littéraire ou contextuel précis? Comment y associer, dans le
temps, la variation des substances enivrantes en jeu ?
- Ivresse de la littérature : étant donné que le sukr est une forme de « ravissement (ṭarab) qui
provoque un plaisir (laḏāḏah) sans intellect (ʻaql) », selon la formule d’Ibn Taymiyyah (m.
728/1328), peu susceptible de complaisance, quel est le rôle des autres facteurs tels que le
chant, la musique, la danse mais aussi la poésie et la littérature elle-même dans la
stimulation d’un état d’ivresse ? Quelles relations subsistent entre les représentations
littéraires de l’ivresse et le mysticisme, voire le droit islamique et la médicine, qui jouera un
rôle important ?
- Sur le plan méthodologique : jusqu’à quel point les compositions peuvent être considérées
comme des documents pour une analyse de l’histoire et de la société de l’époque ?
- Ouverture : quelle place occupe ces différentes problématiques dans des contextes non
arabes (persan, turc, berbère, Europe latine et médiévale, etc.) à l’époque pré-moderne ?
Participation : les personnes désireuses de participer, en priorité Doctorants, Docteurs de
recherche et Jeunes chercheurs, sont priées d'envoyer le titre de leur communication accompagné
d'un abstract (maximum 300 mots) et un CV (maximum 200 mots), rédigés en français ou en
anglais, à Danilo Marino (danilo.marino@inalco.fr) avant le 17 février 2013.
Les frais de séjour et de voyage des participants seront à leur charge
CALL FOR PAPERS
COLLOQUIUM
Literature of Inebriation / Inebriation by Literature
INALCO - CERMOM, Friday 21st of June 2013
Organizer :
Danilo Marino
(INALCO, Paris
Università degli studi di Napoli “L’Orientale”)
Scientific Committee :
Leili Anvar (INALCO, Paris)
Aboubakr Chraïbi (INALCO, Paris)
Beatrice Gruendler (Yale University)
Inebriation (sukr) is the state of psychological exaltation and physical excitement provoked mostly by the ingestion of intoxicating substances such as wine or other drogues, which leads to a distortion of the state of consciousness. This dazing effect can trigger indifference towards morality, as well as a temporary loss of inhibition and self-control (ḥilm). The effects of intoxicants have often been associated with ecstasy and suspension of reality, during which the subject discovers sensations never felt in normal conditions of sobriety (ṣaḥw). Thus, he can open for himself a space of intellectual freedom and imagination, similar to that of dreams and madness.
Therefore, in the poetic experience, the simple reading or the repetition of some poems or texts can provoke a state or a succession of states similar to sukr, which might mistake a word on inebriation, and often love (‘ishq), which is normally not so distant from the first, for inebriation itself and the realisation of a love affair. Moreover, the inebriation motif is largely exploited in the madḥ poetry to represent the eulogized person’s generosity.
After the pioneering works of Wagner, Bencheikh, Rosenthal and Kennedy, and, if we include other substances than wine, the most recent researches on drogues in medieval Islam of Indalecio Lozano Cámara, this topic seems more fascinating today since it durably affects medieval Arabic studies not only in the classical period but especially in the post-classical period, when other vehicles of inebriation will emerge. Despite the series of more or less tolerant periods, intoxicants were widely produced and consumed in dār al-islām. In the pre-Islamic qaṣīdah wine and the inebriation pattern seem less frequently thematized, whereas from the late Omayyad period on and especially during the Abbasid caliphate, the ḫamriyyah will gain the status of a literary genre independent from ġazal, through the development of a series of images and literary clichés. However, the wine motif, to consider but one example, will maintain a close dialogue with the erotic poetry, by virtues of the existing analogies between the state of inebriation and the euphoria of love and passion. On the other hand, the whole set of images of wine poetry and ġazal will be widely exploited in the compositions of Sufis mystics, who, rewriting the literary clichés, will be blamed for indulging in vices during their religious exercises, as if literature itself became inebriation and debauchery. From the beginning of the post-Abbasid era, we assist to the emergence of poetic and literary representations of inebriation ( « hashish eaters » anecdotes of The Thousand and One Nights, for instance) as a result of the introduction of intoxicants other than wine, which possibly establish a new aesthetic.
The aim of this colloquium is to examine some aspects of inebriation in and by literature in the classical and post-classical periods. Suggested topics include, but are not limited to:
- Literature of inebriation : how does the literature of inebriation take place as genre? Is it possible to identify the emergence and the development of such a theme in relation to a
literary or a specific contextual phenomenon? How can we include the evolution in production and consumption of intoxicants in a broader historical frame?
- Inebriation by literature. According to Ibn Taymiyyah (m. 728/1328), sukr is a kind of « delight (ṭarab) which provokes a pleasure (laḏāḏah) without thinking (ʻaql) »: which role do other factors – such as singing, music and dance, as well as poetry and literature themselves – play in stimulating inebriation? Which are the connections between literary representations of inebriation and mysticism, Islamic law and medicine?
- Methodological questions: to what extent can these compositions be considered as documents for the analysis of the history and society of this period?
- Beyond the Arab world: which is the place of these issues in non-Arabic contexts (Persian, Turkish, Berber, Latin and Medieval Europe, etc.) in the pre-modern time?
Participation: PhD candidates, postgraduate students and early career researchers who wish to participate are kindly requested to send an abstract (no more than 300 words, including a provisional title) and a CV (no more than 200 words), in French or English, to Danilo Marino (danilo.marino@inalco.fr) by 17th February 2013.
Expenses for travel or stay will be at participants’ charges
JOURNEE D’ETUDE
Littérature de l’ivresse / Ivresse de la littérature
INALCO - CERMOM, Vendredi 21 Juin 2013
Organisateur :
Danilo Marino
(INALCO, Paris
Università degli studi di Napoli “L’Orientale”)
Comité scientifique :
Leili Anvar (INALCO, Paris)
Aboubakr Chraïbi (INALCO, Paris)
Beatrice Gruendler (Yale University)
L’ivresse (sukr) est un état d’exaltation psychologique et d’excitation physique dû, dans la plupart des cas, à l’absorption d’une substance enivrante, telle que le vin ou diverses autres drogues, qui entraîne un état modifié de la conscience. L’étourdissement déclenche une attitude de désinvolture vis-à-vis de la morale commune ainsi qu’une perte momentanée de l’inhibition et de la maîtrise de soi-même (ḥilm). Les effets des enivrants ont étés souvent associés aux états d’extase et de suspension de la réalité, pendant lesquels le sujet expérimente des sensations qui n’ont pas d’égales dans la normalité et la sobriété (ṣaḥw) et il s’ouvre ainsi un espace de liberté intellectuelle et d’imagination semblable au rêve et à la folie.
Or, dans l’expérience poétique, la lecture simple ou répétée de certains poèmes ou textes peut aussi provoquer un état ou une succession d’états analogues au sukr, qui finissent par confondre une parole sur l’ivresse et souvent l’amour (‘ishq), qui en est rarement éloigné, avec l’ivresse elle-même et la réalisation de la relation amoureuse. En outre, le motif de l’ivresse est largement exploité dans la poésie d’éloge (madḥ) pour représenter la générosité de la personne célébrée.
Après les travaux pionniers de Wagner, Bencheikh, Rosenthal et Kennedy, et, si on s’ouvre à d’autres substances que le vin, les études très récentes sur les drogues dans l’Islam médiéval conduites par Indalecio Lozano Cámara, le sujet paraît aujourd’hui d’autant plus fascinant qu’il marque durablement l’Islam médiéval non seulement à l’époque classique mais tout autant et peut-être même plus ou, du moins, d’une manière plus diversifiée, l’époque post-classique où l’on verra s’imposer d’autres vecteurs de l’ivresse. Car, en dépit de l’alternance de périodes de grande ou faible tolérance, les substances enivrantes ont été largement produits et consommés dans le dār al-islām. Et si dans la qaṣīdah préislamique le motif du vin et de l’ivresse semblent encore peu fréquents, à partir de la période omeyyade tardive et puis surtout le califat abbasside, la ḫamriyyah va acquérir son statut de genre littéraire indépendamment du ġazal, à travers la codification d’un ensemble d’images et de clichés. Toutefois, le motif bachique, pour garder cet exemple, va conserver un dialogue serré avec la poésie érotique, en vertu des analogies existantes entre l’état d’ivresse et l’exaltation provoqué par l’amour et la passion. D’autre part, l’ensemble des images de la poésie bachique ainsi que du ġazal, sera largement exploité dans les compositions des mystiques soufis, qui ne se limiteront pas à remanier des clichés littéraires, mais seront même accusés de s’abandonner à tous les vices lors de leurs pratiques dévotionnelles, comme si l’exaltation mystique et la littérature qui s’en inspire devenait elle-même ivresse et débauche. Au début de l’époque post-abbaside, on voit apparaître cependant des représentations poétiques et littéraires de l’ivresse (anecdotes des Mille et une nuits sur les « mangeurs de haschisch ») provoquée par la consommation de substances autres que le vin qui ouvriront la voie à de nouvelles formes littéraires et, peut-être, à une nouvelle esthétique.
L’objectif de ce colloque est précisément d’examiner quelques uns des aspects de l’ivresse,
dans la littérature ou par la littérature, entre les périodes classique et postclassique, selon les axes
de réflexion qui suivent :
- Littérature de l’ivresse : comment la littérature de l’ivresse prend-elle place sur le plan
générique ? Peut-on identifier l’émergence ou le développement d’une telle thématique en
rapport avec un phénomène littéraire ou contextuel précis? Comment y associer, dans le
temps, la variation des substances enivrantes en jeu ?
- Ivresse de la littérature : étant donné que le sukr est une forme de « ravissement (ṭarab) qui
provoque un plaisir (laḏāḏah) sans intellect (ʻaql) », selon la formule d’Ibn Taymiyyah (m.
728/1328), peu susceptible de complaisance, quel est le rôle des autres facteurs tels que le
chant, la musique, la danse mais aussi la poésie et la littérature elle-même dans la
stimulation d’un état d’ivresse ? Quelles relations subsistent entre les représentations
littéraires de l’ivresse et le mysticisme, voire le droit islamique et la médicine, qui jouera un
rôle important ?
- Sur le plan méthodologique : jusqu’à quel point les compositions peuvent être considérées
comme des documents pour une analyse de l’histoire et de la société de l’époque ?
- Ouverture : quelle place occupe ces différentes problématiques dans des contextes non
arabes (persan, turc, berbère, Europe latine et médiévale, etc.) à l’époque pré-moderne ?
Participation : les personnes désireuses de participer, en priorité Doctorants, Docteurs de
recherche et Jeunes chercheurs, sont priées d'envoyer le titre de leur communication accompagné
d'un abstract (maximum 300 mots) et un CV (maximum 200 mots), rédigés en français ou en
anglais, à Danilo Marino (danilo.marino@inalco.fr) avant le 17 février 2013.
Les frais de séjour et de voyage des participants seront à leur charge
CALL FOR PAPERS
COLLOQUIUM
Literature of Inebriation / Inebriation by Literature
INALCO - CERMOM, Friday 21st of June 2013
Organizer :
Danilo Marino
(INALCO, Paris
Università degli studi di Napoli “L’Orientale”)
Scientific Committee :
Leili Anvar (INALCO, Paris)
Aboubakr Chraïbi (INALCO, Paris)
Beatrice Gruendler (Yale University)
Inebriation (sukr) is the state of psychological exaltation and physical excitement provoked mostly by the ingestion of intoxicating substances such as wine or other drogues, which leads to a distortion of the state of consciousness. This dazing effect can trigger indifference towards morality, as well as a temporary loss of inhibition and self-control (ḥilm). The effects of intoxicants have often been associated with ecstasy and suspension of reality, during which the subject discovers sensations never felt in normal conditions of sobriety (ṣaḥw). Thus, he can open for himself a space of intellectual freedom and imagination, similar to that of dreams and madness.
Therefore, in the poetic experience, the simple reading or the repetition of some poems or texts can provoke a state or a succession of states similar to sukr, which might mistake a word on inebriation, and often love (‘ishq), which is normally not so distant from the first, for inebriation itself and the realisation of a love affair. Moreover, the inebriation motif is largely exploited in the madḥ poetry to represent the eulogized person’s generosity.
After the pioneering works of Wagner, Bencheikh, Rosenthal and Kennedy, and, if we include other substances than wine, the most recent researches on drogues in medieval Islam of Indalecio Lozano Cámara, this topic seems more fascinating today since it durably affects medieval Arabic studies not only in the classical period but especially in the post-classical period, when other vehicles of inebriation will emerge. Despite the series of more or less tolerant periods, intoxicants were widely produced and consumed in dār al-islām. In the pre-Islamic qaṣīdah wine and the inebriation pattern seem less frequently thematized, whereas from the late Omayyad period on and especially during the Abbasid caliphate, the ḫamriyyah will gain the status of a literary genre independent from ġazal, through the development of a series of images and literary clichés. However, the wine motif, to consider but one example, will maintain a close dialogue with the erotic poetry, by virtues of the existing analogies between the state of inebriation and the euphoria of love and passion. On the other hand, the whole set of images of wine poetry and ġazal will be widely exploited in the compositions of Sufis mystics, who, rewriting the literary clichés, will be blamed for indulging in vices during their religious exercises, as if literature itself became inebriation and debauchery. From the beginning of the post-Abbasid era, we assist to the emergence of poetic and literary representations of inebriation ( « hashish eaters » anecdotes of The Thousand and One Nights, for instance) as a result of the introduction of intoxicants other than wine, which possibly establish a new aesthetic.
The aim of this colloquium is to examine some aspects of inebriation in and by literature in the classical and post-classical periods. Suggested topics include, but are not limited to:
- Literature of inebriation : how does the literature of inebriation take place as genre? Is it possible to identify the emergence and the development of such a theme in relation to a
literary or a specific contextual phenomenon? How can we include the evolution in production and consumption of intoxicants in a broader historical frame?
- Inebriation by literature. According to Ibn Taymiyyah (m. 728/1328), sukr is a kind of « delight (ṭarab) which provokes a pleasure (laḏāḏah) without thinking (ʻaql) »: which role do other factors – such as singing, music and dance, as well as poetry and literature themselves – play in stimulating inebriation? Which are the connections between literary representations of inebriation and mysticism, Islamic law and medicine?
- Methodological questions: to what extent can these compositions be considered as documents for the analysis of the history and society of this period?
- Beyond the Arab world: which is the place of these issues in non-Arabic contexts (Persian, Turkish, Berber, Latin and Medieval Europe, etc.) in the pre-modern time?
Participation: PhD candidates, postgraduate students and early career researchers who wish to participate are kindly requested to send an abstract (no more than 300 words, including a provisional title) and a CV (no more than 200 words), in French or English, to Danilo Marino (danilo.marino@inalco.fr) by 17th February 2013.
Expenses for travel or stay will be at participants’ charges
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