Qui sont les Taliban de
2020 ?
Par Gabriel Romanche
Gabriel
Romanche est diplômé du master de Relations internationales et action à
l’étranger (MRIAE) de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il est actuellement
analyste au ministère de l’Intérieur, spécialisé sur la zone
afghano-pakistanaise. Il a auparavant occupé un poste similaire dans un service
interministériel et a servi à l’État-major de l’armée de Terre.
modifié le 29/05/2020 • Durée de lecture : 10
minutes
La
signature de l’accord de Doha en février 2020 entérine les gains territoriaux
des Taliban. Loin d’être un accord de paix, l’accord de Doha est cependant le
symbole de l’efficacité de la stratégie menée par le mouvement depuis 2014 [1]. Il interroge également sur la nature réelle de ce
mouvement dont la résilience est inédite dans l’histoire de l’Afghanistan.
Contexte
de l’apparition des Taliban
Apparus
en novembre 1994, les Taliban se distinguent par leur volonté de lutter contre
les abus des Warlords et la
poursuite d’intérêts personnels dans le conflit afghan. Dès avril 1994, ils
contrôlent les provinces du sud du pays [2] dans le « grand Kandahar » pachtoun,
les provinces de Kandahar, Helmand, et Zabul. Ils prennent progressivement
possession de 98% du territoire afghan [3] malgré des difficultés à s’affirmer dans les
zones non pachtounes, en particulier le cœur montagneux dominé par les hazaras
chiites.
L’Émirat
islamique d’Afghanistan - alors créé par les Taliban - n’est reconnu en tant
qu’Etat que par le Pakistan, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Le
manque de vision politique au sein du mouvement entretient une gouvernance
locale peu coordonnée, et limite fortement sa capacité à assurer les services
publics dans les zones qu’il contrôle. Il perd ainsi le soutien de la population,
y compris dans des zones initialement favorables à sa présence. Les attentats
du 11 septembre 2001 et le refus de livrer Oussama Ben Laden à la justice
américaine entrainent l’intervention militaire occidentale et la chute du
mouvement. Les dirigeants se réfugient dans les zones tribales pakistanaises ou
en Iran, d’où ils se réorganisent progressivement.
Malgré
cet échec politique et militaire, les Taliban reprennent rapidement pied en
Afghanistan en fédérant les groupes éparses de moudjahidin qui
luttent dès 2002 contre la présence étrangère. À partir de 2006, ils mènent une
insurrection de plus en plus efficace qui contraint les forces étrangères à
renforcer leur présence. Depuis 2014 et le retrait des forces internationales [4], le mouvement est en constante progression sur le
terrain et contrôle aujourd’hui fermement environ 40% du territoire, tout en
exerçant une influence importante sur 30% supplémentaires [5].
Les
Taliban ont ainsi su faire preuve d’une grande capacité d’adaptation politique
et militaire pour faire face aux évolutions du contexte afghan et des attentes
de la population. Cet important travail de remise en question et l’efficacité
de la communication du mouvement permet de comprendre la résilience de
l’insurrection sous sa forme actuelle. Il est à ce titre primordial d’intégrer
ces évolutions dans la compréhension du mouvement. Les Taliban de 2020 ne sont
pas ceux de 1996, et si les fondements idéologiques mobilisateurs ont peu
évolué, les modes d’action et l’organisation du mouvement a su faire preuve de
souplesse.
Structure hiérarchisée
Dans sa
forme insurrectionnelle, le mouvement des Taliban est passé entre 2001 et 2020
d’une guérilla éparse menée par des groupes locaux sans coordination, à un
mouvement politique organisé, s’appuyant sur un outil militaire rationnalisé et
sur une administration parallèle. Cette transition progressive s’est appuyée
sur une légitimité religieuse réaffirmée de l’Émir et des organes de
commandement.
Dès
2006, la publication par la commission culturelle du mouvement de guides de
conduite (lahya) souligne la volonté
d’assurer la cohérence hiérarchique et d’apparaître comme un mouvement unifié
et politiquement stable. Ces manuels s’appuient sur des citations coraniques et
des éléments de jurisprudence hanafite, tout en étant beaucoup plus
opérationnels et accessibles que des travaux savants. S’appuyant sur le
principe d’allégeance à l’Émir, entendu autant comme le commandant suprême que
comme le commandant local, le guide fixe le comportement attendu de chaque
combattant vis-à-vis des populations civiles, mais aussi des combattants
ennemis.
La
centralisation politique du mouvement doit pourtant être nuancée. Deux conseils
subordonnés opèrent sous l’égide de la Rahbari
shura (ou shura de
Quetta) : la Miran Shah Shura (composée
exclusivement du réseau Haqqani) et la Peshawar
shura. Ces deux dernières opèrent comme commandement régional dans leurs
zones d’activité. Sans remettre en cause la centralité des décisions
stratégiques, ces conseils sont responsables de la conduite des opérations [6] et bénéficient d’un réel poids politique.
A
l’échelon tactique, le mouvement s’organise autour des mahaz. Ces unités militaires sont composées
de combattants locaux, dont le commandement est à la fois coopté localement et
nommé par les structures centrales. À l’autre bout du spectre, l’Émir incarne
l’échelon de commandement suprême, conseillé par la Rahbari
shura ou conseil dirigeant. La jonction hiérarchique est décentralisée
et repose sur des gouverneurs de provinces et de districts compétents pour les
affaires civiles et militaires.
Dès
2010, les Taliban contrôlent des pans entiers du territoire afghan, et veulent
s’attirer le soutien des populations locales. Ils créent des commissions
civiles qui s’ajoutent aux structures militaires existantes et les déchargent
de l’administration des zones qu’elles contrôlent. Les commandants de mahaz ne
sont ainsi plus en charge des problématiques d’administration civile, ce qui permet
également au mouvement de s’assurer une mainmise plus centralisée sur les
pratiques de gouvernance [7].
Islam traditionnel et particularisme culturel
Le
corpus idéologique et les références coraniques et législatives convoqués par
les Taliban se rattachent au réformisme sunnite radical des madrasa déobandies enseigné dans les
madrasa pakistanaises. Fondé au XVIIIe siècle sur la base de la jurisprudence hanafite,
il y ajoute une empreinte politique de lutte anticoloniale [8].
La
pratique religieuse des Taliban est cependant marquée par le caractère ethnique
des origines du mouvement. L’Islam chez les pachtouns du grand Kandahar est
empreint d’une forte dimension culturelle, notamment en ce qui concerne les
codes comportementaux. La fusion des normes opérée depuis plusieurs siècles
entre une normativité religieuse, reposant sur le Coran, les Hadith et la jurisprudence hanafite, et
une normativité culturelle qui, elle, repose sur le Pashtunwali,
entraine une spécificité locale dans la pratique religieuse et la compréhension
du djihad. Le Pashtunwali, code d’honneur et de conduite,
fait de la pratique de l’Islam un élément intrinsèque de l’identité pachtoune.
De cette double influence religieuse et culturelle, dépend le corpus législatif
et l’interprétation juridique mis en œuvre par les Taliban. Les publications
doctrinales du mouvement incitent ainsi leurs responsables locaux à privilégier
les résolutions des conflits au cours d’assemblées traditionnelles et selon les
normes du Pashtunwali, et à limiter
aux cas insolvables dans ce cadre les sollicitations des tribunaux islamiques [9].
Cette
dimension locale de l’extrémisme religieux des Taliban trouve une résonnance
particulière dans les pratiques culturelles et religieuses d’une large part de
la population, en particulier dans les espaces ruraux. C’est déjà la source des
premières révoltes islamistes en 1975 face aux réformes du gouvernement
communiste. L’hostilité à la modernité (éducation, média et modes de vie),
l’adhésion stricte à l’école hanafite et au taqleed (imitation
des pratiques ancestrales), les liens avec le soufisme et avec des pratiques
traditionnelles telles que le culte des saints (pir)
en font une pratique religieuse spécifique à la région. Malgré les influences
idéologiques des combattants arabes, les pratiques politiques et religieuses du
mouvement n’ont jamais cessé de refléter ce particularisme local.
Mouvement politique nationaliste
Le
mouvement des Taliban revendique une lutte nationaliste. Celle-ci se manifeste
clairement dans sa propagande qui fait de la lutte contre l’invasion étrangère
une continuité dans l’histoire afghane. Elle invoque notamment des épisodes
historiques comme les guerres anglo-afghanes, ou des figures comme celle
d’Ahmad Shah Durrani, fondateur de l’Afghanistan moderne au début du XVIIIe
siècle. Des taranas, chants
guerriers sans accompagnement diffusés par les Taliban dans tout le pays, sont
utilisés dans ce but :
« Oh
Afghan, les Britanniques (étrangers) sont présents dans ton pays,
Ils sont tes ennemis d’hier que tes ancêtres ont vaincus, et alors ils avaient fui.
Aujourd’hui ils siègent et dirigent et dominent ton pays »
Ils sont tes ennemis d’hier que tes ancêtres ont vaincus, et alors ils avaient fui.
Aujourd’hui ils siègent et dirigent et dominent ton pays »
« Oh
dragon occidental ! Où pourras-tu aller quand nous aurons coupé toutes les
routes ?
Ce pays appartient à Ghazi Abdullah. Ce pays appartient à Ghazi Abdullah.
Oh dragon occidental ! Où pourras-tu aller quand nous aurons coupé toutes les routes ?
C’est la demeure d’Ahmad Shah Baba [10]. »
Ce pays appartient à Ghazi Abdullah. Ce pays appartient à Ghazi Abdullah.
Oh dragon occidental ! Où pourras-tu aller quand nous aurons coupé toutes les routes ?
C’est la demeure d’Ahmad Shah Baba [10]. »
Ce
nationalisme des Taliban est propre au mouvement et lui permet de se distancier
du terrorisme transnational qui a provoqué sa chute en 2001. Les Taliban se
présentent comme un gouvernement national n’ayant pas de velléité de conflit
avec ses voisins immédiats, et réclamant une reconnaissance internationale.
Malgré tout, les liens qu’il entretient avec les services secrets pakistanais
handicapent le mouvement. Ce soutien leur était absolument nécessaire jusqu’en
2014, et l’est de moins en moins par la suite du fait de leur plus grand
contrôle du territoire afghan. La création en 2013 du bureau officiel au Qatar
souligne la recherche d’indépendance et de distanciation vis-à-vis du
protecteur pakistanais [11].
L’accueil
par l’Émirat islamique d’Afghanistan de djihadistes internationaux était notoire
dans les années 1990 et s’inscrit dans la suite de la participation au djihad
afghan. Cette présence est subordonnée aux Taliban mais les groupes étrangers
gardent une certaine autonomie. L’allégeance répétée du dirigeant d’Al Qaïda à
l’Émir afghan souligne les liens entre eux mais aussi leur indépendance
relative. Les perméabilités entre les doctrines des deux groupes sont visibles.
Les éléments doctrinaux d’Al Qaïda mis en avant par Ayman al Zawahiri dans sa
lettre à Abu Musab Zarqawi en juillet 2005 [12] s’appuient sur les expériences de terrain des
Taliban et avancent des éléments intégrés dans la doctrine actuelle du
mouvement afghan. On y trouve notamment le renvoi à un second temps de la lutte
contre les populations chiites, la limitation maximale des pertes civiles, la
retenue dans l’application des châtiment corporels prescrits par le hudud, et dans la pratique générale de la
violence afin de ne pas s’aliéner les populations civiles. La volonté des
Taliban de « gagner les cœurs et les esprits » [13] est centrale et s’applique à toute la population
afghane, en théorie indépendamment des principes ethniques, tribaux ou sectaires.
Plusieurs
éléments concourent à cette dynamique, en particulier la volonté de présenter
un comportement militaire et administratif excluant toute tendance criminelle
et corrompue. La mise en place d’unités spéciales, les red units a permis le renforcement des
capacités coercitives du mouvement envers ses propres commandants locaux [14]. Elles sont composées de combattants professionnels
formés et entraînés dans des centres nationaux, et sont indépendantes des
commandements locaux. Cette politique, bien qu’accueillie avec froideur par
lesdits commandants, a porté ses fruits en assurant une homogénéisation
relative des pratiques du mouvement sur l’ensemble du territoire afghan.
La
création d’une administration parallèle a permis, par le biais des commissions
et des représentants provinciaux et locaux, de faire fonctionner des écoles,
des établissements de soins, mais aussi d’assurer la justice, et l’entretien
des infrastructures et des réseaux de communication. Dans son message sur
« l’accord de Doha et la fin de l’occupation américaine »,
Haibatullah Akhunzada affirme que la tâche du mouvement est maintenant de
« fournir une éducation scientifique et religieuse de qualité, des
emplois, des opportunités de commerce et de développement et de croissance de
tous les secteurs publics » [15]. Bien que souvent réduits à s’attribuer les moyens et
les financements de l’État, les Taliban assurent donc une administration qui se
veut une alternative crédible au gouvernement actuel de Kaboul. De fait, la
justice rendue par les tribunaux des Taliban est souvent présentée par leurs
administrés comme étant plus efficace et moins corrompue que la justice
gouvernementale [16].
Mouvement
insurgé qui ne peut s’appuyer sur des infrastructures permanentes, les Taliban
sont dépendants du soutien des populations dans les zones qu’ils contrôlent ou
qu’ils contestent. Leur approche de la gouvernance s’est donc adaptée depuis
l’époque où ils étaient au pouvoir dans l’ensemble du pays. Leur positionnement
vis-à-vis des pratiques locales, notamment religieuses, des traditions
politiques et sociales et du positionnement des élites (dynamiques tribales et
anciens des communautés) s’est adouci et est aujourd’hui moins répressif que
dans les années 1990.
Recrutements et ancrage dans la population
Les
recrutements actuels des Taliban sont fondés sur une empreinte locale et un
appareil militaire et administratif professionnalisé [17]. Les combattants locaux sont rattachés à un commandant
de mahaz, et sont sollicités régulièrement pour des opérations dans leur zone
d’activité. Ils permettent au mouvement d’être très intégré dans les dynamiques
locales et sont principalement loyaux à leurs commandants directs et aux
instances traditionnelles. Faiblement endoctrinés et souvent relativement peu
entrainés militairement, ils assurent la présence du mouvement, garantissent
l’accessibilité de leur territoire aux mouvements logistiques et personnels et
sont également responsables d’une part de l’acquisition du renseignement.
Les
Taliban sont, et resteront probablement longtemps, profondément ancrés dans le
grand Kandahar et les tribus pachtoun qui y vivent. La direction du mouvement
est encore aujourd’hui dominée très largement par des hommes originaires de
cette région. Pour autant, cet ancrage s’observe de moins en moins à mesure que
l’on descend dans la structure hiérarchique. La volonté actuelle du mouvement
est de recruter, pour les fonctions locales, des commandants qui soient le plus
proches possible de la composition ethnique et culturelle du territoire qu’ils
auront à administrer. L’actuel wali du
district de Balkhab dans la province de Sar-e-Pul, Mawlawi Mehdi, est un chiite
hazara. Seul chiite à occuper des responsabilités politiques au sein du
mouvement Taliban, il a fait l’objet d’une interview publiée le 22 avril 2020
par les Taliban [18] qui veulent se présenter comme un mouvement
inclusif. En 2010, environ 10% des cadres du mouvement n’étaient pas pachtouns
et ce chiffre augmente de façon constante [19]. Les Taliban tadjikes et ouzbeks des provinces de
Badakhshan, Faryab, Sar-e-Pul et Takhar en sont le parfait exemple [20].
Conclusion
L’Émirat
islamique d’Afghanistan a construit dans les vingt dernières années une
structure interne et un discours externe qui lui permettent de se présenter
comme un mouvement djihadiste reconnu par ses pairs, tout en menant une
politique nationaliste limitée à la volonté d’établir un État afghan et
islamique dans les frontières actuelles du pays. Ils s’appuient sur une forte
légitimité religieuse et sur le respect des pratiques et particularismes
locaux. Conservant des liens proches avec des mouvements djihadistes
transnationaux tels qu’Al Qaïda, notamment sur le plan doctrinal, les Taliban
ne souhaitent cependant pas s’impliquer dans ce combat.
L’implantation
territoriale du mouvement est désormais forte et ancienne. La structure
décentralisée mais fondée sur une hiérarchie solide et disciplinée veut limiter
les impacts négatifs du conflit sur les populations civiles, tout en se
présentant comme une alternative au gouvernement en place. Mouvement résolument
islamique et résolument afghan, les Taliban recueillent un soutien massif dans
les zones rurales du pays, mais peinent encore à s’implanter dans les villes,
où les élites occidentalisées sont hostiles à leur présence.
Notes
[1] ROSSIGNEUX Gentien, "Accord de Doha : la victoire des
Taliban", Revue Défense Nationale, 26 mars 2020.
[2] Stanford University, Mapping Militant Organizations, "Afghan
Taliban.", Dernière modification juin 2018).
[3] Stanford University, Mapping Militant Organizations, "Afghan
Taliban.", Dernière modification juin 2018).
[4] Les forces étrangères sont aujourd’hui limitées à la mission
d’assistance et de formation Resolute Support de l’OTAN (80 pays contributeurs)
et aux forces spéciales américaines qui mènent des actions de formation au
profit de leurs homologues de l’Armée Nationale Afghane, mais aussi des
opérations directes ou conjointes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
[5] ROGGIO Bill
et GUTOWSKI Alexandra, “Mapping Taliban Control in Afghanistan”, The Long War
Journal, consulté le 18 mars 2020.
[6] GIUSTOZZI
Antonio, "Afghanistan : Taliban’s organization and structure",
LandInfo, août 2017.
[7] JACKSON
Ashley & RAHMATULLAH Amiri, “Insurgent Bureaucracy : How the Taliban
Makes Policy”, United States Institute of Peace, nov 2019.
[8] SEMPLE
Michael, “Rhetoric, Ideology and Organizational Structure of the Taliban
Movement”, United States Institute of Peace, Jan 2015.
[9] RZEHAK Lutz,
« Doing Pashto », Afghanistan Analysts Network, mars 2011.
[10] JOHNSON
Thomas H. & WAHEED Ahmad, “Analyszing Taliban taranas (chants) : an
effective Afghan propaganda artifact”, Small Wars & Insurgencies, 2011.
[11] BORHAN
Osman, “Taleban in transition 2 : Who is in charge now ?”,
Afghanistan Analysts Network, juin 2016.
[12] Ayman al Zawahiri, actuel dirigeant d’Al Qaïda, à l’époque numéro deux,
adresse dans une lettre interceptée par les services américains des conseils
teintés de réprimandes à Abu Musab Zarqawi, chef d’Al Qaïda en Irak et futur
créateur de l’État Islamique en Irak, quant à sa gestion du conflit irakien.
[13] JACKSON
Ashley, “The Taliban’s Fight for Hearts and Minds”, Foreign Policy, sept 2018.
[14] Landinfo,
"Afghanistan : Recruitment to Taliban", juin 2017.
[15] Voice of
Jihad, “Message of Amir-Al-Mumineen Sheikh ul Hadith Mawlawi Hibatullah
Akhunzada (HA) regarding Termination of Occupation Agreement with US”, mars
2020.
[16] JACKSON
Ashley & WEIGAND Florian, “Rebel rule of law : Taliban courts in the
west and north-west of Afghanistan”, Overseas Development Institute, mai 2020.
[17] Landinfo,
"Afghanistan : Recruitment to Taliban", juin 2017.
[18] Voice of
Jihad, “Video : Interview with governor of Balkhab – Mawlawi Mahdi
Mujahid”, 24 avril 2020.
[19] Landinfo,
"Afghanistan : Recruitment to Taliban", juin 2017.
[20] OBAID Ali,
“The Non-Pashtun Taleban of the North”, Afghanistan Analysts Network, 2017.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire