το πολύ θετικό με το σεμινάριο αυτό είναι ότι θεσπίζει για φέτος τουλάχιστον το ενδιαφέρον για τις αραβικές μεταφράσεις όχι στο μεσαίωνα, όπου επίσης υπάρχει ακόμη πολύς δρόμος για γνώση και έρευνα, αλλά 'βλέπει' τις μεταφράσεις ως βήμα κατά την εποχή της αφύπνισης της αραβικής κοινωνίας, τη λεγόμενη Νάχντα.
Institut d’études de
l’Islam et des Sociétés du Monde Musulman (IISMM)
Orient langue et
littérature arabes
Échanges
littéraires et culturels dans le monde arabe et méditerranéen
Poétique
comparée, sociologie de la littérature, échanges,
traduction
Responsables
Rania
Samara : Professeur émérite des Universités de Damas et de
Paris III
Gilles
Ladkany : Maître de conférences à l’ENS / IISMM-EHESS
Maher
Al Munajjed : Docteur ès lettres, chercheur au CRLC de la
Sorbonne, IISMM
Marie-Thérèse
Oliver-Saïdi : Agrégée de lettres classiques, docteur ès
lettres
Floréal
Sanagustin : Professeur des Universités à Lyon II, agrégé
d’arabe, chercheur associé à l’ENS
Jeudi 22
novembre 15h-17h
Salle du 1er
étage – 96 bd. Raspail – Paris 6e
Conférence :
La
culture et la traduction
par
Rania
Samara
Présentation
Ce séminaire
se compose de deux volets : le premier placé sous la responsabilité de Rania
Samara est un atelier de
travail sur la traduction, les techniques d'apprentissage
et l'acquisition des compétences spécifiques à cette activité.
Il éclairera comment la traduction d’œuvres majeures du
patrimoine littéraire arabe, œuvres classiques, modernes ou
contemporaines, peut contribuer à mieux faire connaître la
civilisation du monde arabe et la manière dont il s'appréhende
lui-même. (Le 4ème jeudi du mois de 15h à 17h). Les informations
concernant ce volet paraitront mensuellement dans le bulletin de
l’IISMM édité par Joëlle Gastambide (01.53.63.56.08 - joelle.gastambide@ehess.fr)
Le deuxième
volet sera littéraire
et analysera à travers un corpus d’œuvres diversifiés le regard
que porte la littérature arabe tout au long de son histoire sur
sa société, avec en contrepoint les sociétés étrangères
côtoyées. Ce regard souvent critique s'intéresse aussi bien aux
structures sociales que familiales, ainsi qu'aux systèmes
politiques. Il ne négligera pas pour autant la vision portée par
la littérature arabe sur l’Autre et plus généralement
l’Occident. Ce volet sera sous la responsabilité de Maher Al
Munajjed, Gilles Ladkany et Marie-Thérèse Oliver-Saidi. (Le 2ème
jeudi du mois de 15h à 17h)
Ces deux
volets sont donc complémentaires puisque l'effort de traduction
conduit de l'arabe au français permet de mieux cerner cette
réflexion critique des écrivains, préparant par-là les
bouleversements actuels.
Argumentaire
Les auteurs
arabes que ce soient des historiens, des voyageurs, des hommes
de lettres ou des philosophes... ont toujours porté sur leur
société un regard lucide, voire critique, étayé par la rencontre
ou la confrontation avec d'autres sociétés étrangères et la
connaissance que celles-ci ont induit, dans le rejet ou la
fascination. La littérature dans ses divers genres, et notamment
dans le roman moderne et contemporain, a su représenter les
spécificités de ces sociétés arabes, leurs particularités
régionales : relations entre groupes sociaux, confessionnels,
tribaux, rôle du chef, clientélisme, relations familiales et
conjugales, tabous culturels, sexuels ou religieux...
L'ouverture
sur l'Autre a encouragé ce mouvement de réflexion sur soi, à
savoir comment améliorer et moderniser les structures
culturelles, sociales et politiques tout en préservant ses
propres valeurs. Chaque œuvre nous apporte une part de Soi ou
une part de l’Autre qui pourra être d’origine ethnique ou
religieuse différente. Ce jugement porté sur l’autre se
renouvellera lors de la période de la « Nahda / renaissance » où
l’on tentera de puiser depuis « Tahtawi » un apport culturel et
technique respectant l’Autre mais restant toujours attaché à son
sentiment d’identité et de spécificité arabes. Le paradoxe
réside en ce que ce mouvement envers l’Autre s’est constamment
accompagné d’un intense travail d’échange, de symbiose et
parfois même de métissage avec autrui de l’Andalousie à la
Grèce, à la Perse et l’Inde. Le Moyen-Orient, le Maghreb et
toute la Méditerranée furent le creuset de ces rencontres.
Il nous
appartiendra donc de démêler jusqu'à la période contemporaine
l'écheveau d'une culture complexe où le rapport avec l'Autre,
l'appréhension de sa culture peut jouer un rôle dynamique,
stimulant le questionnement sur soi, offrant de nouvelles
perspectives répercutées dans la création littéraire elle-même,
dans ses thématiques comme dans ses inventions formelles.
Pourront être étudiées les raisons politiques, religieuses ou
langagières qui ont favorisé ou gêné tel genre littéraire dans
tel pays, les motifs qui imposent telles images privilégiées,
les innovations lancées par de nouvelles vagues d'écrivains.
Les
littératures francophones du Maghreb comme du Machrek seront
associées à ce travail d'analyse puisqu'elles proposent elles
aussi un riche panorama de situations sociales et politiques,
avec des points de vue et des prises de parole originaux. Le
panel d’oeuvres qui devrait être ainsi présenté pourra témoigner
des capacités de clairvoyance d'une littérature où l'imagination
prend souvent appui sur une observation fine et perspicace du
réel et de ses potentialités de transformation et de sursaut. La notion de l’échange peut
s’appliquer aux littératures arabes, qui sont le produit de
nombre de croisements, d’échanges interculturels mais qui ont
toujours jalousement tenu à conserver leur singularité voire
leur identité et leur pureté issues de la littérature
classique et des textes sacrés que lui ont inspiré son sceau
jusqu’à nos jours.
Bien
entendu, notre objet de recherche sera avant tout les
littératures arabes aussi bien classiques que contemporaines,
des poètes préislamiques aux jeunes écrivains qui ont contribué
aux révoltes arabes en quelque sorte, à l’image de la révolte de
leurs maîtres des années 60-90.
– Mots clés
: littératures
arabes, échanges culturels, mouvements sociaux..
Apprentissage,
langue, réflexion sur la traduction .
– Aires
culturelles : monde
arabe et méditerranéen
– Suivi et
validation pour le master : 2
séminaires par mois, 2h chacun sur 2 semestres soit 40h
(journées d’étude comprises).
– Argumentaire
rédigé par : Gilles Ladkany, Maher Al Munajjed,
Marie-Thérèse Oliver-Saidi…
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