vendredi 12 mai 2017

BADĀʼIʽ AL-ZUHŪR FĪ WAQĀʼIʽ AL-DUHŪR D’IBN IYĀS : ÉTUDE HISTORIQUE DE LA PÉRIODE S’ÉTENDANT DE L’ANNÉE 815 À L’ANNÉE 928 DE L’HÉGIRE

http://soscientgr.blogspot.gr/2017/05/la-periode-setendant-de-lannee-648.html (έτη 648-814), και εδώ η συνέχεια:

LES BADĀʼIʽ AL-ZUHŪR FĪ WAQĀʼIʽ AL-DUHŪR D’IBN IYĀS : ÉTUDE HISTORIQUE DE LA PÉRIODE S’ÉTENDANT DE L’ANNÉE 815 À L’ANNÉE 928 DE L’HÉGIRE 
ARTICLE PUBLIÉ LE 10/05/2017

Par Ahmad Al Amer 

De l’année 815 à l’année 872 de l’hégire

Cette partie ne contient pas autant d’événements que la précédente. Ceux qui y figurent sont si simples qu’ils prennent la forme de titres. Ibn Iyās intègre à nouveau les notices nécrologiques aux autres événements et s’intéresse plus particulièrement à l’architecture, au Nil, aux phénomènes naturels au détriment des événements politiques, aux thèmes économiques relatifs aux prix et à la monnaie. De même, les sources ne sont presque jamais citées. Mais ses centres d’intérêt sont restés les mêmes avec une simple différence dans la quantité d’informations qui variait d’une période à l’autre.
En ce qui concerne cette période, Ibn Iyās a mis l’accent sur les événements qui se sont produits géographiquement entre l’Egypte et Bilād aš-Šām sans qu’il ait donné trop d’importance aux luttes pour le pouvoir (1). Il s’est intéressé ainsi à l’invasion et à la conquête de Chypre et à l’emprisonnement de son roi (2), aux dangers auxquels étaient exposés al-Ḥaǧ, al-Kaʽba et al-Ḥaram (3) tels que les incendies et les dommages, aux décrets ordonnés par le sultan concernant le changement de la manière de s’habiller des femmes ou leur interdisant de sortir dans un cortège funèbre, aux informations (4) sur la libération de prisonniers (5) ou leurs évasions (6), à l’apparition d’individus prétendant être al-Mahdī, ayant reçu la révélation de Dieu ou étant ses Messagers …etc (7).
Mais il ne se souciait pas des autres événements plus importants sur la scène régionale tels que la conquête de Constantinople, à laquelle il a dédié deux lignes uniquement en marge de l’arrivée d’un ambassadeur d’Ibn ʽUṯmān annonçant cette nouvelle.
Cependant, à ce stade d’al-Badāʼiʽ, nous remarquons trois nouvelles informations :
Premièrement, les quatre grands cadis félicitent le sultan à l’occasion du début de chaque mois (cette information commence par le mois (8) de ṣafar de l’année 829). Ibn Iyās cite une deuxième fois un événement similaire au mois de ḏī al-Qiʽda en 835 hégire. Il continue ainsi à citer les nouvelles concernant les juges félicitant le sultan mais pas pour chaque mois. Deuxièmement, les juges félicitent le sultan à l’occasion du nouvel an. Cette nouvelle apparaît pour la première fois en 867 hégire (9). Cet événement sera perpétuellement cité par Ibn Iyās mais pas à chaque année. Troisièmement, l’apparition en 872 hégire d’un langage dialectal des roturiers qui a été transmis oralement. Ce phénomène s’accentue encore plus pendant les dernières années du livre.

La période s’étendant de 873 hégire jusqu’à 906 hégire

Plusieurs remarques sont à faire dans cette partie.
- Ibn Iyās cite cinq actes d’injustice dont a été victime Awlād an-nās et qui ont eu lieu durant les années 872, 873 (deux fois), 882 et 901 (10).
- un grand nombre d’incidents ont été cités au début de cette partie. La nouvelle concernant les quatre juges qui félicitaient le sultan à l’occasion de chaque nouveau mois a coïncidé avec l’organisation d’une réunion de Conseil au sujet d’une affaire entre le sultan et ces juges. C’était la raison pour laquelle Ibn Iyās n’a pas évoqué ce sujet à chaque mois (11).
- la décision du sultan d’abandonner ses vêtements hivernaux pour des vêtements estivaux (12). 
- l’information de « ḫatm » al-Buḫārī à al-Qalʽa comme était la coutume (13).
- Ibn Iyās a rapporté brièvement les incidents suivants : un décès, une nomination, une offrande « ḫalʽ », l’accueil d’une délégation, le départ du Caire du Ḥāǧ, la distribution de la pension alimentaire aux soldats affectés pour la guerre (14), un grand nombre de confiscations (15), la circoncision d’un des fils du sultan (16), de nombreux incidents d’injustice à l’époque de Qaytabāy (17).
- Le même genre d’incidents en 880 hégire et 881 hégire. Nous pouvons remarquer ainsi entre autres, que le nombre de décès a augmenté (18). Ibn Iyās décrit avec plus de détails les cortèges du sultan (19) en partant pour la guerre ou pour ses divertissements. L’élément nouveau dans cette partie est les commentaires à la fin de l’année. Il a également cité les noms du calife, du sultan et des cadis (20)…etc. Au début de certaines années, des nouvelles parvenues du Maghreb et d’al-Andalus (21) apparaissent, en particulier les attaques des marchés par des bandes armées « al-mansar » connues à l’époque des Mamelouks (22). D’autres incidents sont cités brièvement comme dit Ibn Iyās : « des événements qui demandent de longues explications se sont produits à cause de cela (23) » (wa waqaʽa bi-sabab ḏālik ʼumūr yaṭūl šarḥuhā), l’utilisation très fréquente de l’expression « selon la rumeur et les ragots (24) » (kaṯura l-qāl wa l-qīl).
- Les conflits et les guerres entre les Mamelouks sont les plus dominants des actualités de l’époque, par exemple la révolte de Qansūh Ḫamsumāʼa et celle de l’Atābki Tamrāz (25), en plus des dangers qui menaçaient l’Egypte par les rois de l’Orient et d’autres comme le Šāh Siwār, Ḥasan aṭ-Ṭawīl et Ibn ʽUṯmān, etc (26)…

La période s’étendant de 907 hégire jusqu’à 921 hégire

Nous avons noté un grand nombre d’événements abrégés dans cette partie du livre depuis le début du règne du Qansūh al-Ġūrī (27). La citation de décès a diminué. Ibn Iyās ne décrivait la célébration du Mawlid an-nabawī que si un incident particulier s’y produisait (28). Depuis 918 hégire, il a également commencé à citer, sans aucune raison, le fait que des cadis félicitaient le sultan pour le nouveau mois (29), mais de façon non régulière. En revanche, au début de 920 hégire, il citera cette fois-ci le même événement précédent d’une manière régulière au début de chaque mois. Il a aussi cité les injustices (30) dont a souffert Awlād An-nās deux fois durant l’année 907 et en 914 hégire.
Il s’est ensuite intéressé plus profondément aux nouvelles suivantes : celles se rapportant aux pèlerins et aux difficultés auxquelles ils sont confrontés (31), aux déplacements du sultan ainsi que les plats qu’on lui préparait (32), aux cadis félicitant le sultan pour le nouvel an en 919 hégire (33), à l’abandon par le sultan de ses vêtements en laine pour des vêtements estivaux (34), à la distribution des salaires aux Mamlouks (al-ǧāmakiyya).
Nous notons qu’à partir de 918 hégire, Ibn Iyās a commencé à changer son style d’écriture (35), rapportant un grand nombre de propos reproduits dans le même dialecte colloquial de certaines personnalités (36).
Durant cette période, la personnalité d’Ibn Iyās, homme vivant au sein d’une société, est mise en évidence :
- il est allé présenter ses vœux au Secrétaire Maḥmūd Ibn Aǧā à l’occasion de l’Aïd et à l’occasion de son rétablissement d’une maladie. Il lui a dédié deux vers de poésie (37).
- il a cité certains sermons donnés dans les mosquées à l’occasion de certains événements.
- il a rendu visite à certains notables et écrit des poèmes pour d’autres (38).
- il a décrit vertueusement l’apparence physique des morts (39).
- il a décrit les cortèges du sultan qu’il voyait.
Nous remarquons que depuis 920 hégire, toutes les descriptions des cortèges et de l’accueil des ambassadeurs étaient très précises. Il indiquait notamment le nombre approximatif des chevaux et décrivait leurs ornements, les notables, les émirs, les armes, la démarche, l’horaire et la durée…etc (40). Ibn Iyās était de fait présent et très observateur, occupant une place particulière dans ces occasions.
Sur le plan extérieur, il notait minutieusement les informations concernant les batailles qui se déroulaient entre le sultan, le Šah safavide et Ismāʽīl aṣ-ṣūfī sans mentionner les détails de ces événements. Il se contentait de dire, par exemple « entre eux il y avait des guerres qui seraient longues à expliquer (41) » (fa-kāna baynahumā min l-ḥurūb mā yaṭūl šarḥuḥ).
Sur Salīm Šāh Ibn ʽUṯmān, il écrivait : « il était excessivement ignorant, aimait faire éclater les troubles et faire couler du sang. Il a tué ses propres frères et leurs enfants, parmi lesquels il y avait des nourrissons. C’est ce qui a été dit sur son ignorance (42 » (kāna ʽindahu ǧahl zāʼid wa yuḥib iqāmat al-fitan wa kāna saffākan li-dimāʼ faqatala iḫwatahu wa awlādihim wa kāna fihom ma huwa raḍīʽ ʽammā qīla min ǧahlih).

La période s’étendant de 922 hégire jusqu’à 928 hégire

Cette partie est l’une des plus importantes écrite par Ibn Iyās, seul historien ayant écrit sur cette période, et en ayant été le témoin oculaire. Ibn Iyās a entamé son récit en relatant la décision du sultan de faire face à Ibn ʽUṯmān. Le sultan a commencé, donc, par faire tout son possible pour satisfaire non seulement les Mamelouks Qarāniṣa (43) mais aussi les militaires et tout le peuple. Il a, à cet effet, annulé les impôts (44).
Un grand nombre de Mamelouks s’est dirigé vers Bilād aš-Šām au mois de Rabīʽ al-Awwal 922 hégire (45) . Ibn Iyās a décrit avec beaucoup de précision la sortie du sultan (46) et a cité les noms des émirs et des notables qui ont fait le voyage et de ceux qui sont restés en Egypte (47). Il a, également, fait le suivi des événements concernant l’arrivée du sultan à Ar-raydāniyya (48) et son entrée à Ġazza (49).
A cette époque, Ibn Iyās suivait en même temps les informations sur le sultan, sur la ville du Caire, puis, sur l’entrée du sultan à Damas (50), sur son départ pour Ḥoms (51), Ḥamā et son arrivée à Halab (52). Il a aussi évoqué l’arrivée du courrier d’Ibn ʽUṯmān et les canulars que ce dernier préparait pour tromper le sultan (53), ainsi que les accomplissements du sultan à Alep (54).
Il semble qu’Ibn Iyās a pris ces informations des correspondances entre Amīr al-Muʼminīn al-Mutawakkil ʽalā Allāh qui accompagnait le sultan, et son père Yaʽqūb (hāḏā ma nuqila min šarḥ kitāb amīr al-muʼminīn allaḏī arsalahu ilā wālidihi Amīr al-Muʼminīn Yaʽqūb) (55).
Selon Ibn Iyās, nous arrivons à un grave épisode de ce récit qui a bouleversé tout le pays « kāynaʽaẓīma zulzilat lahā al-aqṭār », quand Ibn ʽUṯmān a offensé et humilié l’ambassadeur du sultan (56). Cet incident a, de ce fait, entraîné la défaite du sultan à Murǧ Dābiq (57). Ibn Iyās a relaté les événements qui se sont produits pendant cette guerre où le sultan et son armée ont perdu. Il a considéré cette défaite comme un châtiment de Dieu envers le sultan et ses émirs, qui ont négligé de considérer les intérêts des musulmans d’une manière juste et équitable. Il leur a donc envoyé Ibn ʽUṯmān comme punition (58).
Nous notons, à ce stade, qu’Ibn Iyās n’a pas séparé les événements les uns des autres selon les jours et les mois où ils se sont produits, mais il a cité toute l’histoire dans son intégralité et sans aucune interruption (59). Il décrit, alors, l’entrée d’Ibn ʽUṯmān à Alep, son comportement avec les grands cadis « quḍāt al-quḍāt » et avec le calife et cite les noms des émirs et des notables qui ont été tués à la guerre de Murǧ Dābiq (60).
Les sources sur lesquelles Ibn Iyās s’est basé dans les événements qui suivent la bataille de Murǧ Dābiq sont les correspondances envoyées par ad-dāwādār aṯ-ṯānī (61), les rumeurs qui circulaient dans la société ou bien les informations que le facteur ramenait avec lui (62).
Il va sans dire qu’Ibn Iyās s’assurait bien de la véracité de ces informations avant de les enregistrer.
Il se penche, ensuite, sur les informations concernant Le Caire, la corruption et les attaques des bédouins (63) et informe le lecteur que les nouvelles en provenance d’Egypte se sont interrompues pendant quarante jours (64). Entre d’autres événements, Ṭūmān bāy prend la relève du Sultanat en Egypte. Il cite également la conquête de Damas par Ibn ʽUṯmān (65) et la rumeur que ce dernier a atteint la ville de Ġazza ainsi que les tentatives des Mamelouks d’organiser leurs rangs.
Ibn Iyās évoque, durant cette période, les événements qui suivent :
- l’arrivée d’un ambassadeur d’Ibn ʽUṯmān portant des lettres destinées au sultan et aux émirs dans lesquelles il propose allégeance (66).
- des problèmes de pension entre le sultan et les Mamelouks (67).
- l’annonce de la défaite de l’armée de l’Egypte sous le commandement de Ǧanbardī al-Ġazālī près de Baysān (68) augmente la confusion du pouvoir en Egypte. La nouvelle se confirme par le retour de ce dernier et de quelques uns des survivants au Caire (69). 
- la confusion et la perplexité du sultan face aux problèmes qui menaçaient son pouvoir, notamment : la mutinerie des Mamelouks qui lui refusaient leur soumission s’ils ne percevaient pas l’argent réclamé en contre partie, les coffres vides de l’Etat et les nouvelles fréquentes qui annonçaient le danger imminent des Ottomans (70). Face à la gravité de ces nouvelles, Ibn Iyās ne s’est plus intéressé à décrire les cortèges du sultan (71).
- il décrit les armes des soldats Egyptiens (72).
- malgré la crise, il fait allusion aux nominations et offrandes « ḫulaʽ » (73) et à certains décès (74).
- le sultan a tenté de recruter des Maghrébins qui se trouvaient en Egypte dans son armée et de se rapprocher plus près des bédouins afin de pouvoir faire face au danger d’Ibn ʽUṯmān (75).
- Ibn Iyās, à cette époque, n’oublie pas d’affirmer qu’Ibn ʽUṯmān était l’agresseur des Mamelouks : « il était un tyran pour les soldats égyptiens, il est devenu leur ennemi et leur agresseur sans raison apparente et le tyran trouvera toujours la mort ». (wa kāna Ibn ʽUṯmān bāġiyan ʽalā ʽaskar Miṣr wa qad ʽādāhum wa taʽadā ʽalayhim bi-ġayr sabab wa-l bāġī lahu maṣraʽ) (76).
- Ibn Iyās décrit les préparatifs pour la bataille d’Ar-raydāniyya et la migration de la population des régions menacées par les Ottomans vers Le Caire (77).
- il cite également les actes des bédouins qui tuaient les Ottomans tombés entre leurs mains (78).
Le jeudi 29 ḏī l-ḥiǧǧa, Ibn Iyās dit « un événement tellement monumental s’est produit que même les esprits rationnels n’y croient pas et les plus justes et raisonnables se trompent » (waqaʽat kāyna ʽaẓīma tuḏhal ʽinda samāʽihā ʽuqūl al-albāb wa taḍil lihawlihā al-ʼārāʼ ʽan aṣ-ṣawāb). Il évoque ici de la bataille Ar-raydāniyya : « un accrochage tellement épouvantable s’est passé entre les deux adversaires que son interprétation sera plus longue et plus dure que celle de Murǧ Dābiq (79 » (fa kāna bayna al-farīqayn waqʽa mahūla yaṭūl šarḥuḥā aʽẓam min al-waqiʽa allatī kānat fī Murǧ Dābiq). « Il n’est passé qu’un bref temps et voilà que l’armée égyptienne s’est brisée, s’est découragée et est retournée sur ses talents. Il n’est resté, encore peu de temps, que Ṭūmān bāy et quelques uns de ses combattants face à l’ennemi » (fa-lam takun illā sāʽa yasīra miqdār ḫams daraǧāt ḥattā inkasara ʽaskar Miṣr wa wallā mudbiran wa tammat ʽalayhim al-kasra fa-ṯabata baʽda al-kasra as-sulṭān Ṭūmān Bāy naḥwa ʽišrīn daraǧa wa huwa yuqātil bi-nafsihi maʽa nafar qalīl) (80).
Après ces événements, Ibn Iyās décrit l’arrivée des Ottomans au Caire. Ils ont libéré leurs concitoyens des prisons mameloukes et ont pillé les maisons des émirs. L’insécurité était telle que même les scélérats ont profité de la situation et ont commis des vols et des assauts en prétendant être des Ottomans. Ces bandits ont continué ainsi jusqu’après la prière d’al-Maġrib « wa ṣārat az-zuʽr wa-l-ġilmān yanhabūn al-buyūt biḥuǧǧat al-ʽuṯmāniyya wa s-tamarra an-nahb li baʽd al-maġrib » (81).
Ensuite, le calife arrive au Caire, accompagné de certains notables qui ont été capturés par les Ottomans à l’issue de la bataille Murǧ Dābiq et « al-mašāʽiliyya » annonçant la sécurité et la confiance (82). Malgré cela, les actes de vol et de banditisme ont continué trois jours de suite, ainsi que le sermon dans les mosquées au nom de Salīm Šāh (83).
Ibn Iyās conclut sur ces événements de l’année par la citation de deux vers de poème qui affirmaient que tout ce qui est arrivé était l’aboutissement du destin et de la fatalité « qaḍāʼ wa qadar » (84).
Notes :
(1) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 2, p. 13
(2) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 2, p. 100
(3) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 2, p. 158
(4) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 2, p. 186
(5) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 2, p. 182
(6) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 2, p. 256
(7) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 2, p. 246
(8) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 2, p. 103
(9) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 2, p. 400
(10) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 8, 20, 23, 134, 236.
(11) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 18
(12) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 32, 45
(13) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 122
(14) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 207
(15) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 245
(16) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 272
(17) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 279
(18) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 125
(19) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 130
(20) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 222
(21) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 256
(22) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 229
(23) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 276
(24) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 157
(25) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 372
(26) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 3, p. 325
(27) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 2
(28) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 20
(29) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 353
(30) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 22, 25, 136
(31) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 38
(32) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 244
(33) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 295
(34) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 259
(35) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 253
(36) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 272, 369
(37) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 248
(38) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 441, 469
(39) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 307
(40) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 413
(41) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 398, 402, 403
(42) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 4, p. 436
(43) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 13
(44) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 18
(45) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 34
(46) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 35
(47) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 39
(48) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 46
(49) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 51
(50) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 53
(51) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 54
(52) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 60
(53) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 60
(54) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 63
(55) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 64
(56) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 67
(57) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 68
(58) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 73
(59) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 72
(60) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 77
(61) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 79
(62) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 84
(63) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 82
(64) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 82
(65) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 111
(66) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 124
(67) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 126
(68) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 129
(69) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 131
(70) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 132
(71) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 133
(72) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 134
(73) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 137
(74) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 140
(75) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 137
(76) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 138
(77) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 142
(78) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 142
(79) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 145
(80) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 146
(81) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 146
(82) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 147
(83) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 148
(84) Badāʼiʽ al-zuhūr, t. 5, p. 148


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire