lundi 5 novembre 2012

αλ-Μπουστάνι, ελληνικός πολιτισμός και Νάχντα


Παρίσι, 8/11/2012
Λογοτεχνίες και πολιτισμοί σε συνάφεια: αραβική λογοτεχνία της Μεσογείου,
Τομείς: συγκριτική λογοτεχνία, κοινωνιολογία της λογοτεχνίας, ανταλλαγές, μεταφράσεις

Υπεύθυνοι:
Maher Al Munajjed : Docteur ès lettres, chercheur au CRLC de la Sorbonne, IISMM
Gilles Ladkany : Maître de conférences à l’ENS / IISMM-EHESS
Rania Samara : Professeur émérite des Universités de Damas et de Paris III
Marie-Thérèse Oliver-Saïdi : Agrégée de lettres classiques, docteur ès lettres
Floréal Sanagustin : Professeur des Universités à Lyon II,  agrégé d’arabe, chercheur associé à l’ENS

Συμμετέχουν:
Makram Abbas (ENS), Aya Sakkal (INALCO, Université de Strasbourg),
Philippe Bourmaud (Lyon III), Michèle Baussant (CNRS/LESC),
Elena Vezzadini (Centre d’études africain, EHESS)


Jeudi 8 novembre 15h-17h
Salle du 1er étage – 96 bd. Raspail – Paris 6e

Présentation du séminaire dans ses deux volets par :
Maher Al Munajjed et Rania Samara

Modérateur : Rania Samara
Deux interventions

- Al Bustani et son regard sur la culture grecque
à travers l'Iliade
par Maher AL MUNAJJED : la matrice de la Nahda.

- Les Prolongement de la Nahda :
« Al-Aqqad, Taha Hussein, Tawfik al-Hakim, Nagib Mahfouz »
par Mahmoud ISMAEL (directeur du centre culturel d’Egypte).

Débat


Présentation
Ce séminaire se compose de deux volets : le premier sera littéraire et analysera à travers un corpus d’œuvres diversifiés le regard que porte la littérature arabe tout au long de son histoire sur sa société, avec en contrepoint les sociétés étrangères côtoyées. Ce regard souvent critique s'intéresse aussi bien aux structures sociales que familiales, ainsi qu'aux systèmes politiques. Il ne négligera pas pour autant la vision portée par la littérature arabe sur l’Autre et plus généralement l’Occident. Ce volet sera sous la responsabilité de Gilles Ladkany, Maher Al Munajjed et Marie-Thérèse Oliver-Saidi. (Le 2ème jeudi du mois de 15h à 17h)
Le deuxième volet placé sous la responsabilité de Rania Samara est un atelier de travail sur la traduction, les techniques d'apprentissage et l'acquisition des compétences spécifiques à cette activité. Il éclairera comment la traduction d’oeuvres majeures du patrimoine littéraire arabe -oeuvres classiques, modernes ou contemporaines peut contribuer à mieux faire connaître la civilisation du monde arabe et la manière dont il s'appréhende lui-même. (Le 4ème jeudi du mois de 15h à 17h). Les informations concernant ce volet paraitront mensuellement dans le bulletin de l’IISMM édité par Joëlle Gastambide (01.53.63.56.08 - joelle.gastambide@ehess.fr)
Ces deux volets sont donc complémentaires puisque l'effort de traduction conduit de l'arabe au français permet de mieux cerner cette réflexion critique des écrivains, préparant par-là les bouleversements actuels.
Argumentaire
Les auteurs arabes que ce soient des historiens, des voyageurs, des hommes de lettres ou des philosophes... ont toujours porté sur leur société un regard lucide, voire critique, étayé par la rencontre ou la confrontation avec d'autres sociétés étrangères et la connaissance que celles-ci ont induit, dans le rejet ou la fascination. La littérature dans ses divers genres, et notamment dans le roman moderne et contemporain, a su représenter les spécificités de ces sociétés arabes, leurs particularités régionales : relations entre groupes sociaux, confessionnels, tribaux, rôle du chef, clientélisme, relations familiales et conjugales, tabous culturels, sexuels ou religieux...
L'ouverture sur l'Autre a encouragé ce mouvement de réflexion sur soi, à savoir comment améliorer et moderniser les structures culturelles, sociales et politiques tout en préservant ses propres valeurs. Chaque œuvre nous apporte une part de Soi ou une part de l’Autre qui pourra être d’origine ethnique ou religieuse différente. Ce jugement porté sur l’autre se renouvellera lors de la période de la « Nahda / renaissance » où l’on tentera de puiser depuis « Tahtawi » un apport culturel et technique respectant l’Autre mais restant toujours attaché à son sentiment d’identité et de spécificité arabes. Le paradoxe réside en ce que ce mouvement envers l’Autre s’est constamment accompagné d’un intense travail d’échange, de symbiose et parfois même de métissage avec autrui de l’Andalousie à la Grèce, à la Perse et l’Inde. Le Moyen-Orient, le Maghreb et toute la Méditerranée furent le creuset de ces rencontres.    
Il nous appartiendra donc de démêler jusqu'à la période contemporaine l'écheveau d'une culture complexe où le rapport avec l'Autre, l'appréhension de sa culture peut jouer un rôle dynamique, stimulant le questionnement sur soi, offrant de nouvelles perspectives répercutées dans la création littéraire elle-même, dans ses thématiques comme dans ses inventions formelles. Pourront être étudiées les raisons politiques, religieuses ou langagières qui ont favorisé ou gêné tel genre littéraire dans tel pays, les motifs qui imposent telles images privilégiées, les innovations lancées par de nouvelles vagues d'écrivains.
Les littératures francophones du Maghreb comme du Machrek seront associées à ce travail d'analyse puisqu'elles proposent elles aussi un riche panorama de situations sociales et politiques, avec des points de vue et des prises de parole originaux. Le panel d’oeuvres qui devrait être ainsi présenté pourra témoigner des capacités de clairvoyance d'une littérature où l'imagination prend souvent appui sur une observation fine et perspicace du réel et de ses potentialités de transformation et de sursaut. La notion de l’échange peut s’appliquer aux littératures arabes, qui sont le produit de nombre de croisements, d’échanges interculturels mais qui ont toujours jalousement tenu à conserver leur singularité voire leur identité et leur pureté issues de la littérature classique et des textes sacrés que lui ont inspiré son sceau jusqu’à nos jours.
Bien entendu, notre objet de recherche sera avant tout les littératures arabes aussi bien classiques que contemporaines, des poètes préislamiques aux jeunes écrivains qui ont contribué aux révoltes arabes en quelque sorte, à l’image de la révolte de leurs maîtres des années 60-90.
– Mots clés : littératures arabes, échanges culturels, mouvements sociaux..
Apprentissage, langue, réflexion sur la traduction   .
– Aires culturelles : monde arabe et méditerranéen 
– Suivi et validation pour le master : 2 séminaires par mois, 2h chacun sur 2 semestres soit 40h (journées d’étude comprises). 
– Argumentaire rédigé par : Gilles Ladkany, Maher Al Munajjed, Marie-Thérèse Oliver-Saidi…
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Information complémentaire
Pour information de la part de Gilles LADKANY (ENS) : Hommage à Mahmoud Darwich du 06 au 15 novembre 2012 à Toulouse (Mahmoud Darwich est étudié en 2011-2013 dans le cadre des plus hauts concours universitaires nationaux d’agrégation et de doctorat).
Avec la participation de Samir Al-Arabi, de Janine et de la comédienne Souleima Al-Arabi avec Farouk Mardam Bey, Rachid Koraïchi, Serge Peye, Abdallatif  Al-Llabi, Elie Sanbar, Anas Alailé, Gilles Ladkany… et la participation gracieuse de Dominique Chatila, Christine Ladkany et Raja Chatila… 

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