mercredi 21 novembre 2012

μεταφράσεις και πάλι στον αραβικό χώρο της Μεσογείου

το πολύ θετικό με το σεμινάριο αυτό είναι ότι θεσπίζει για φέτος τουλάχιστον το ενδιαφέρον  για τις αραβικές μεταφράσεις όχι στο μεσαίωνα, όπου επίσης υπάρχει ακόμη πολύς δρόμος για γνώση και έρευνα, αλλά 'βλέπει' τις μεταφράσεις ως βήμα κατά την εποχή της αφύπνισης της αραβικής κοινωνίας, τη λεγόμενη Νάχντα.


Institut d’études de l’Islam et des Sociétés du Monde Musulman (IISMM)
Orient langue et littérature arabes
Échanges littéraires et culturels dans le monde arabe et méditerranéen
Poétique comparée, sociologie de la littérature, échanges, traduction
Responsables
Rania Samara : Professeur émérite des Universités de Damas et de Paris III
Gilles Ladkany : Maître de conférences à l’ENS / IISMM-EHESS
Maher Al Munajjed : Docteur ès lettres, chercheur au CRLC de la Sorbonne, IISMM
Marie-Thérèse Oliver-Saïdi : Agrégée de lettres classiques, docteur ès lettres
Floréal Sanagustin : Professeur des Universités à Lyon II, agrégé d’arabe, chercheur associé à l’ENS
 
Jeudi 22 novembre 15h-17h
Salle du 1er étage – 96 bd. Raspail – Paris 6e
 
Conférence :
 
La culture et la traduction
par
Rania Samara
 
 
Présentation
Ce séminaire se compose de deux volets : le premier placé sous la responsabilité de Rania Samara est un atelier de travail sur la traduction, les techniques d'apprentissage et l'acquisition des compétences spécifiques à cette activité. Il éclairera comment la traduction d’œuvres majeures du patrimoine littéraire arabe, œuvres classiques, modernes ou contemporaines, peut contribuer à mieux faire connaître la civilisation du monde arabe et la manière dont il s'appréhende lui-même. (Le 4ème jeudi du mois de 15h à 17h). Les informations concernant ce volet paraitront mensuellement dans le bulletin de l’IISMM édité par Joëlle Gastambide (01.53.63.56.08 - joelle.gastambide@ehess.fr)
Le deuxième volet sera littéraire et analysera à travers un corpus d’œuvres diversifiés le regard que porte la littérature arabe tout au long de son histoire sur sa société, avec en contrepoint les sociétés étrangères côtoyées. Ce regard souvent critique s'intéresse aussi bien aux structures sociales que familiales, ainsi qu'aux systèmes politiques. Il ne négligera pas pour autant la vision portée par la littérature arabe sur l’Autre et plus généralement l’Occident. Ce volet sera sous la responsabilité de Maher Al Munajjed, Gilles Ladkany et Marie-Thérèse Oliver-Saidi. (Le 2ème jeudi du mois de 15h à 17h)
Ces deux volets sont donc complémentaires puisque l'effort de traduction conduit de l'arabe au français permet de mieux cerner cette réflexion critique des écrivains, préparant par-là les bouleversements actuels.
Argumentaire
Les auteurs arabes que ce soient des historiens, des voyageurs, des hommes de lettres ou des philosophes... ont toujours porté sur leur société un regard lucide, voire critique, étayé par la rencontre ou la confrontation avec d'autres sociétés étrangères et la connaissance que celles-ci ont induit, dans le rejet ou la fascination. La littérature dans ses divers genres, et notamment dans le roman moderne et contemporain, a su représenter les spécificités de ces sociétés arabes, leurs particularités régionales : relations entre groupes sociaux, confessionnels, tribaux, rôle du chef, clientélisme, relations familiales et conjugales, tabous culturels, sexuels ou religieux...
L'ouverture sur l'Autre a encouragé ce mouvement de réflexion sur soi, à savoir comment améliorer et moderniser les structures culturelles, sociales et politiques tout en préservant ses propres valeurs. Chaque œuvre nous apporte une part de Soi ou une part de l’Autre qui pourra être d’origine ethnique ou religieuse différente. Ce jugement porté sur l’autre se renouvellera lors de la période de la « Nahda / renaissance » où l’on tentera de puiser depuis « Tahtawi » un apport culturel et technique respectant l’Autre mais restant toujours attaché à son sentiment d’identité et de spécificité arabes. Le paradoxe réside en ce que ce mouvement envers l’Autre s’est constamment accompagné d’un intense travail d’échange, de symbiose et parfois même de métissage avec autrui de l’Andalousie à la Grèce, à la Perse et l’Inde. Le Moyen-Orient, le Maghreb et toute la Méditerranée furent le creuset de ces rencontres.
Il nous appartiendra donc de démêler jusqu'à la période contemporaine l'écheveau d'une culture complexe où le rapport avec l'Autre, l'appréhension de sa culture peut jouer un rôle dynamique, stimulant le questionnement sur soi, offrant de nouvelles perspectives répercutées dans la création littéraire elle-même, dans ses thématiques comme dans ses inventions formelles. Pourront être étudiées les raisons politiques, religieuses ou langagières qui ont favorisé ou gêné tel genre littéraire dans tel pays, les motifs qui imposent telles images privilégiées, les innovations lancées par de nouvelles vagues d'écrivains.
Les littératures francophones du Maghreb comme du Machrek seront associées à ce travail d'analyse puisqu'elles proposent elles aussi un riche panorama de situations sociales et politiques, avec des points de vue et des prises de parole originaux. Le panel d’oeuvres qui devrait être ainsi présenté pourra témoigner des capacités de clairvoyance d'une littérature où l'imagination prend souvent appui sur une observation fine et perspicace du réel et de ses potentialités de transformation et de sursaut. La notion de l’échange peut s’appliquer aux littératures arabes, qui sont le produit de nombre de croisements, d’échanges interculturels mais qui ont toujours jalousement tenu à conserver leur singularité voire leur identité et leur pureté issues de la littérature classique et des textes sacrés que lui ont inspiré son sceau jusqu’à nos jours.
Bien entendu, notre objet de recherche sera avant tout les littératures arabes aussi bien classiques que contemporaines, des poètes préislamiques aux jeunes écrivains qui ont contribué aux révoltes arabes en quelque sorte, à l’image de la révolte de leurs maîtres des années 60-90.
– Mots clés : littératures arabes, échanges culturels, mouvements sociaux..
Apprentissage, langue, réflexion sur la traduction .
– Aires culturelles : monde arabe et méditerranéen
– Suivi et validation pour le master : 2 séminaires par mois, 2h chacun sur 2 semestres soit 40h (journées d’étude comprises).
Argumentaire rédigé par : Gilles Ladkany, Maher Al Munajjed, Marie-Thérèse Oliver-Saidi…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire