samedi 8 décembre 2018

μεταξύ Γερμανίας και Λιβάνου. Léna Merhej

https://www.iemed.org/actualitat-fr/noticies/el-liban-te-sabor-a-iogurt-amb-melmelada?set_language=fr
27-11-2018

Le Liban a la saveur du yogourt avec de la confiture

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“Mes souvenirs commencent avec ma famille, plus concrètement avec ma mère. Ce travail est une enquête basée sur le lien entre des souvenirs dont j’ignore d'où ils viennent et d’autres qui m’arrivent après un événement ou une pensée qui m'entoure."

Cela écrit Léna Merhej, écrivaine et illustratrice, de père libanais et mère allemande. Son premier roman graphique traduit en espagnol, Yogur con mermelada o cómo mi madre se hizo libanesa (Ediciones del Oriente y del Mediterráneo, 2018); un exercice autobiographique dont elle remporta le prix au Festival Internacional du Comique d’Alger l’année 2013, et actuellement   l’écrivaine fait une tournée promotionnelle en Espagne.
Parmis les rendez-vous de Madrid et Seville, Merhej a visité aujourd’hui l’IEMed pour présenter le livre dans un colloque littéraire accompagnée de la journaliste de Betevé, Marta Ballesta; et du responsable culturel et ancien directeur du Salon du Comique de Barcelone, Carles Santamaría. L’importance de la quotidienneté, de l’art et en particulier de la littérature, aussi bien du thème de la mémoire et multiplicité d’identités, ils sont mentionnés dans les pages de ce roman graphique, selon elle évoqua au début de son intervention.
De plus, le thème du féminisme, dépeint à travers d’une femme autonomisée, docteur de profession, cela semble être le comble pour une “mère dans un pays étranger”, surtout dans une “période de guerre”, c’est parmi un des piliers fondamentaux du roman, ajoute-t-elle. À travers des illustrations, Merhej tente d’expliquer le “monde dans lequel on vit,  comme nous essayons les journalistes", affirma Ballesta.
Depuis un point de vue plus technique, le notamment illustrateur Carles Santamaría, a souligné le boom que le roman graphique expérimente actuellement, surtout maintenant pour la commémoration des 40 ans après la publication de la trilogie A contract with God (Baronet Books, 1978), de l’auteur nord-américain Will Eisner, œuvre à partir de laquelle le terme du roman graphique a été inventé. Un genre qui accorde “plus de poids au roman, à la narration et aux personnages”, selon Santamaría. Également comme le fait Merhej dans son Yogur con mermelada. “Celle-ci est une œuvre, courageuse, sincère et expressive au niveau visuel”, ajouta-t-il.
Une sensation aigre-douce reste lors de la lecture de Yogur con mermelada, on expérimente à travers des vignettes, le drame personnel d’une femme émigrée bénévole à l’intérieure du drame collectif d’un pays dans ce cas, de la guerre civile que secoua le Liban entre 1975 et 1990. Dans le livre, on peut apprécier un parallélisme entre l’enfance de la mère de l’écrivaine à  Hannover durant la Seconde Guerre Mondiale, et celle des fils à Beyrouth dans les années 80. Une enfance dont, comme confessa l’écrivaine, a été pleine d’influences littéraires, du fait que Merhej lisait assidûment les fameuses bandes dessinées d’Asterix et Obelix et Tintin.
Concernant la question de si elle se souvient de s'il y avait des “conflits culturels” entre ses parents, Merhej a commenté que losrqu'on vit dans une société “différente à la nôtre” il existe toujours des “contradictions”, mais il n’y a rien qui ne puisse être "négocié pour renoncer à vivre dans ce contexte". Dans cette ligne, Merhej a parlé du “silence” que supposa les années de guerre au Liban et “son éveil” que lui accora son adolescence quand elle découvrit le Beyrouth post-conflit, dans lequel "tout était nouveau et out restait à faire".
Finalement, Merhej a abordé son travail en tant que co-fondatrice et éditrice de la revue Samandal (2007), pionnière du monde arabe dans le domaine de la bande dessinée et de l'illustration, et qui ces dernières années a été confrontée quelques “ épisodes de persécution ” pour perturber l’opinion publique libanaise, avec des thèmes comme la sexualité, la religion ou l’utopie. Dans ce sens, Santamaria a fait appel à la liberté d’expression et a critiqué les décisions judiciaires qui limitent la créativité dans le monde littéraire. “Nous arrivons à un point où nous ne parlons pas seulement de censure, mais aussi d'autocensure, ce qui est très dangereux”, déclara-t-il.






Colloque avec Léna Merhej, écrivaine et illustratrice libanaise (en anglais)

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